Accéder au contenu principal

Gaétan Nonchalant - Changement de programme

Voilà un disque qui aurait dû sortir il y a quelques mois, juste avant l'été. Cette pop électronique, décalée, zen, en un mot nonchalante comme le pseudo choisi par Gaétan Vandenbusshe aurait été le compagnon idéal de nos vacances oisives sous le soleil, sur la plage ou au bord de la piscine. On aurait écouté "Les champs de blé" à longueur de journée ce formidable duo avec le non moins nonchalant et incontournable Philippe Katerine. On aurait même rêvé en ces temps de réchauffement climatique aux belles "Plages du Nord", région natale du chanteur. On n'aurait peut-être pas pousser au vice de se faire la même dégaine seventies avec cheveux longs, moustache et rouflaquettes. C'est tout ce premier album "Changement de programme" qui est au final fortement recommandable. Il faut dire qu'il a été écrit et travaillé depuis de nombreuses années déjà, preuve que ce nom de scène est aussi un peu trompeur et qu'il y a derrière les apparences une indéniable méticulosité pour le son et le mot juste. 
La musique du monsieur arrive désormais à maturation. Simple sans être simpliste. Drôle sans être idiote. Voilà Objet Disque, le label de Chevalrex, qui trouve ce qui pourrait ressembler à une tête de pont, un artiste au style atypique mais à la musique assez universelle, rassemblant les mélodies de Matthieu Boogaerts et les arrangements de Flavien Berger. Un truc qui dans un monde idéal connaîtrait une audience très large. Mais nous savons tous que le monde est mal fait. Alors, faisons au moins en sorte que ce monde, le notre, à notre échelle, soit le plus grand possible.



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...