Petit retard cette semaine pour ma chronique hebdomadaire en raison d'un weekend prolongé. L'occasion de me plonger plus longuement dans le nouveau disque d'Helado Negro, derrière lequel se cache un certain Roberto Carlos Lange, natif de Floride mais fils d'immigrés équatoriens. C'est loin d'être son premier essai puisque cela fait près de 15 ans qu'il publie régulièrement des albums et depuis 2019 environ que je le suis discrètement. Jusqu'ici, je n'avais pas pris le temps d'en parler sur ce blog. C'est dommage car force est d'avouer que le chanteur a un style à nulle autre pareil. Calme, apaisante, remplie de plein de petits sons surprenants, sa musique mérite qu'on s'y attarde. Au premier abord, elle ressemble à ces musiques d'ambiance qu'on entend sans vraiment écouter en soirée. C'est le genre de trucs qu'on met en fond sonore pour détendre l'atmosphère, sachant que la musique certes agréable ne prendra pas trop d'espaces, n'occupera pas le centre des conservations.
D'ailleurs, la pochette comme quelques visuels des chansons de l'album ressemblent à ces écrans de veille hypnotiques qu'on avait jadis sur nos PC, du temps de Windows 95 ou 98, époque depuis longtemps révolue. Dommage de vouloir cacher un réel savoir faire derrière ce décorum inoffensif. "Phasor" comme la plupart des albums d'Helado Negro et des disques qui comptent, regorge un mélange de genres assez indéfinissable qui n'est perceptible que lors d'écoutes plus attentives, jusqu'à y entendre des relents de krautrock ("LFO") ou du tropicalisme ("Es Una Fantasia"). Il était donc bien nécessaire de s'appesantir sur l'univers passionnant et complètement en dehors du temps et des modes de cet étonnant monsieur.
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