Décidément, j'avais trop mésestimé le talent de Rhys Edwards, leader d'Ulrika Spacek et dont le dernier album est remarquable d'inventivité. La formation mérite bien mieux que le statut de sous-Deerhunter anglais dont je les affublais volontiers. Voici leur chanteur en solo avec ce drôle de pseudo, Astrel K pour un deuxième disque alors que j'étais complètement passé à côté du premier sorti il y a deux ans et paru sur le label de Stereolab - un gage de qualité pourtant. Celui-ci s'appelle "The Foreign Department", en référence au statut d'expatrié du monsieur, anglais vivant depuis quelques années à Stockholm et plus qu'une surprise, c'est une révélation. En plus d'un rock tout en rupture de rythmes, apanage de son groupe, il est aussi capable de sonorités plus légères voire sucrés (le lumineux "By Depol") avec de jolies melodies qui font immédiatement leur effet (la fin de "Brighter Spells", le début de "R U A Literal Child" et tant d'autres).
Mais il reste une constante dans son écriture, c'est de faire fi des constructions traditionnelles avec couplet/refrain, ses chansons prennent le chemin qu'elles veulent, révélant à l'auditeur quantité de belles surprises le long du parcours. "The Foreign Department" est ce genre d'albums dont de nombreuses écoutes sont nécessaires pour en saisir toutes les subtilités, les moindres recoins et décrypter l'incroyable fourmillement sonore. Il se place donc déjà parmi les plus essentiels de ces derniers mois. Au moins.
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