Le jour où j'ai écouté pour la première fois Fat Dog, j'ai pris direct un uppercut en pleine tronche. C'est l'effet que m'a fait "King of the Slugs". Il m'a fallu un peu de temps pour m'en remettre, pas décider à remonter sur le ring pour prendre une nouvelle salve de coups. J'étais sonné. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la musique de ces anglais n'est pas de tout repos, ça bastonne sévère et l'écouter dès le réveil, c'est à jouer à quitte ou double, soit ça vous booste pour le restant de la journée, soit vous êtes immédiatement groggy, en état de passivité aggravée plusieurs heures durant. Si "Kings of the Slugs" restera comme un des plus réjouissants morceaux de 2024, nous faisant passer par tous les états ou presque, mais nous laissant au final particulièrement lessivé, qu'en est-il du reste de ce "WOOF", premier aboiement en mode King Kong de Joe Love - ça ne s'invente pas ! - et de sa bande de dégénérés ? Quel est donc réellement ce gros chien qui fait peur à tout le monde et provoque même des tremblements de terre, comme sur la pochette du disque qui hésite entre le potache et le mauvais goût ?
Et bien, je dois avouer avoir été un peu déçu. "Kings of the Slugs" se retrouve en cinquième position, au beau milieu du disque, comme plat principal, comme si le reste n'était qu'accompagnements et amuse bouches. On attend même notre dessert, la cerise sur le gâteau pour finir ce "WOOF." bien calant. Une petite douceur, quoi. Elle ne viendra pas. Joe Love est plus Joe que Love. Il frappe mais les caresses, très peu pour lui. En tout cas, le groupe affiche déjà complet au Petit Bain, le 5 octobre à Paris. Une nouvelle date a donc été rajoutée au Trabendo le 4 avril 2025. Car c'est sans doute sur scène, en live, que cette musique là se justifie davantage. Le contact est plus immédiat, plus physique encore.
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