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Articles

Affichage des articles du 2025

Barbara Carlotti - Chéris ton futur

J’ai appris il n’y a pas longtemps que la femme allongée en robe à paillettes sur la pochette de " Yeah! " de The Little Rabbits, album de 1998 qui contient entre autres le titre " La Piscine ", c’était elle. Le samedi 12 avril 2025, elle était venue faire la promotion de son nouveau disque " Chéris ton futur " au Gibert Joseph du boulevard Saint-Michel à Paris. Elle chantait devant le rayon variété française, sur une petite scène minuscule, tout juste assez grande pour y déposer un clavier. Les musiques de ses nouvelles chansons y étaient enregistrées. Contrairement à beaucoup, j’avais été déçu par " Chéris ton futur ", pas par les paroles, toujours aussi justes et légèrement décalées - quand il est question de mort, c’est parfois préférable - pas par les arrangements toujours aussi soignés et variés, mais par les mélodies, moins accrocheuses que sur le fabuleux tryptique " L’idéal ", " L’amour, l’argent, le vent " ou " ...

Black Country, New Road - Forever Howlong

On l’attendait depuis 3 ans celui-là. Depuis que les membres de Black Country New Road nous avaient persuadé qu’ils continueraient coûte que coûte, sans leur charismatique chanteur Isaac Wood, parti déprimé seul, loin des lumières médiatiques. Les désormais 6 anglais - 3 filles, 3 garçons, la parité est maintenant respectée - ont mis quelques temps à concevoir ce " Forever Howlong ", l’ayant longtemps éprouvé en concert. En effet, suite à la désaffection de leur leader, le groupe avait décidé de ne plus jouer leurs précédents morceaux en live. C’était culotté vis à vis de l’attente de leurs fans. Le côté torturé et sombre de Black Country, New Road venait d’Isaac Wood, cela ne fait plus aucun doute, à l’écoute de ce premier disque sans lui. Certains regretterons d’autant plus son départ. " Besties ", premier morceau, annonce d'emblée la couleur plus guillerette et pop. Pour le reste, on retrouve les mêmes chansons labyrinthiques, encore plus denses qu’avant. Tro...

Dean Wareham - That's the Price of Loving Me

Ce 28 mars 2025 a vu la sortie de quantités de beaux disques . Pas forcément indispensables, encore que, l’avenir nous dira peut-être le contraire, mais beaux et c’est déjà beaucoup. Après l’excellent Destroyer, voici l’impeccable Dean Wareham. Deux disques d’artistes classieux, dandys discrets à la culture pointue et soignée. " That's the Price of Loving Me " nous dit ce dernier, comme si ce n'était pas facile d'aimer ces douces et lumineuses mélopées. Bien sûr, depuis des années, Wareham écrit la même chanson. Mais j'avoue avoir du mal à m'en lasser. Il n'y a ici pas la même recherche sonore que sur les disques de Dan Bejar. Mais les arrangements n'en sont pas moins subtils et travaillés.  Matt Fishbeck, un autre dandy malheureusement encore plus confidentiel, (ancien?) ami d'un certain Ariel Pink, nous parle sur la page Bandcamp de ce nouvel album de son amour inconditionnel pour la musique de Dean Wareham, depuis ses débuts au sein de Gala...

Destroyer - Dan's Boogie

Youth Lagoon était mon disque de l'année 2023. Destroyer a failli être celui de l'année 2022, à une place prêt. Bref, les rares sorties musicales de ce début d'année dont je parle sont des habitués de ce blog. Oui, j'avoue être un peu en manque d'inspiration et d'envie en ce moment. Je suis déçu par les nouveautés, un peu blasé de musique aussi, ça m'arrive parfois, ça va revenir. En tout cas, ce nouveau disque de Dan Bejar pourrait me redonner l'envie. Comme " Labyrinthisis " et la plupart de ses albums précédents, on sent dès la première écoute que ce " Dan's Boogie " sera long en bouche, ou plutôt à l'oreille. Les productions du canadien ne sont jamais totalement les mêmes, jamais totalement différentes. Mais elles sont toujours du miel pour les esgourdes. Bien sûr la voix nasillarde peut toujours rebuter. Et ce n'est pas encore aujourd'hui que le monsieur ravira de nouveaux fans. Par contre, pour ceux déjà convainc...

Youth Lagoon - Rarely Do I Dream

Il a fallu attendre un peu mais je dois dire que mon année musicale 2025 est belle et bien commencée. 21 février et déjà un nouveau disque de Youth Lagoon qui n’était autre que le responsable de mon album préféré de 2023 avec l’excellent " Heaven is a Junkyard ". On retrouve pour ainsi dire le même style, les mêmes mélodies pop qui vous trottent rapidement dans la tête, la même voix fragile, sur le fil, avec quelques synthés plus sales comme sur le single " Speed Freak ". Trevor Powers nous parle une fois de plus de lui, de sa vie d’adolescent dans l’Idaho pour venir englober la vie de manière générale. Pour ce faire, ce sont des cassettes vidéos retrouvées dans les archives familiales qui lui ont inspiré ce " Rarely Do I Dream ". A quoi se résume une vie ? Comment en est-on arrivé là ? Quelles étapes avons-nous suivi ? Quelles sont celles que nous avons réellement choisies ? Notre vie actuelle correspond-elle au final à celle que nous avions rêvé au dépar...

Horsegirl - Phonetics On And On

  Je croyais pouvoir enchaîner mes chroniques musicales juste après mon bilan de l'an passé. Parce que j'avais déjà repéré quelques sorties alléchantes en ce début d'année 2025. Et puis, les nouveautés furent au final décevantes. Je me trouvais donc peu enclin à en parler ici, incapable de m'enthousiasmer pour des choses assez rabâchées par ailleurs. Il a fallu attendre le deuxième album des trois jeunes américaines de Horsegirl pour que je revienne aux affaires. Pourtant, je dois avouer que je croyais que ce groupe resterait cantonné à un seul bon album de rock adolescent, charmant, aux inspirations sûres et approuvées telles que Sonic Youth ou les Pixies. Et puis, elles ont eu la bonne idée de donner la production de ce " Phonetics On And On " à la faiseuse d'or, Cate Le Bon et le charme opéra encore davantage. Chaque nouveau single paru sur le web accentuait mon attente pour ce nouveau disque. Et la première écoute confirma tout de suite l'excellenc...

Top albums 2024

Avant toute chose, je tiens à vous souhaiter une excellente année 2025, qu’elle soit la meilleure que vous puissiez imaginer. Je ne préciserais pas à quel niveau, chacun de vous devez savoir ce qui vous ferait le plus plaisir. Même si, quelques bonnes surprises sont parfois les bienvenues. Cette fois-ci, je suis plus à la bourre que jamais pour mon habituel top 10 des albums de l’année. Parce que si les premières places étaient pour moi assez évidentes, il n’en est rien des places d’honneur, ou le choix s’est joué jusqu'à la dernière minute et l’écoute parfois tardive de disques pourtant sortis il y a plusieurs mois. Dans plusieurs jours, semaines, mois, années, l'ordre aura pourtant forcément un peu évolué. C'est une photo finish à un instant t. Des propositions d'écoute, pour ceux qui le veulent. A très vite pour les nouveautés 2025 qui se bousculent déjà au portillon. 10- Memorials - Memorial Waterslides Sur le papier, c'était forcément intéressant : la rencontre...

Top concerts 2024

On continue la traditionnelle semaine des bilans de l'année. Cette année, je suis loin des 50 disques chroniqués. Pas la peine, j'ai assez de matière. 2024 aura été, pour ma part, une très belle année musicale. Mais j'aurais l'occasion d'en reparler avec mon top 10 des albums. Ce fut également une belle année de concerts. Il y en eût beaucoup moins qu'en 2022, mais bien plus qu'en 2023. Etant donné les prix des spectacles qui grimpent de manière vertigineuse, il me faut sélectionner drastiquement. Il y eut un beau mélange entre anciens et nouveaux, révélations et confirmations. Sélection de mes cinq moments live les plus marquants de 2024 : 5- Dombrance - Paris, le Trianon - 15 mars Soirée drôle, décalée et enjouée. Les concerts de Dombrance ne ressemblent à rien de connu. 4- Beak - Paris, l'Elysée Montmartre - 13 novembre  Ce fut la dernière tournée de Geoff Barrow, trente ans après ses débuts avec Portishead. Ce fut aussi son dernier disque avec Beak. ...