Où je me rends compte que j’écris seulement, après plus de 16 ans d’activité ici même, ma première chronique d’un disque de Stereolab. Il aura donc fallu que le groupe revienne aux affaires, quinze ans après "Not Music". Qu’attendre d’un nouveau Stereolab en 2025 ? Et bien, l’excellence une fois de plus. Car il faut bien dire que leur carrière ne souffre pas de réelles fautes de parcours. On retrouve toujours ce qui fait que leur style est reconnaissable entre mille. Les Inrocks diront maintenant qu’ils ont influencé quantité de formations, eux qui ont injustement négligé Stereolab pendant de nombreuses années. C’est sans doute à cause de cela que je ne les ai réellement découverts que tardivement. Les Inrocks comme Lenoir ont fait une grande partie de ma culture musicale dans les années 90 et un peu au-delà. Avant qu’Internet ne se démocratise vraiment.
"Instant Holograms On Metal Film" est donc du Stereolab pur jus. On y trouve un nombre non négligeable de trouvailles sonores, quelques mélodies irrésistibles comme le single "Aerial Troubles", mais comme souvent, c’est un peu trop long, et on finit par s’y perdre. Difficile de rester attentif et concentré si longtemps. Car chaque chanson se mérite, étant faite de nombreux méandres, de pistes dans lesquelles il est facile de dériver. On n’est pas prêt de faire le tour de ce nouvel objet sonore passionnant. Merci à Tim Gane et Laetitia Sadier, cet attachant couple franco-britannique, de poursuivre cette aventure débutée à la fin des années 80, alors au sein des excellents et très politisés McCarthy. Une fois qu’on a appris à les connaître et les apprécier, on pourrait aisément les suivre au bout du monde.
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