Mais que cherche Baxter Dury avec ce nouveau disque, "Allbarone", en référence à une chaîne de bars à cocktails anglaise ? Dès l'excellent premier titre éponyme, nous voilà directement sur le dance floor. Le chanteur à l'accent cockney ne nous avait pas habitué à de telles rythmiques si immédiates, même si on l'a déjà retrouvé sur un titre de Fred Again il y a quelques années. Cette fois-ci, la production est signée par Paul Epworth, rencontré au festival de Glastonbury en 2024. Le gars est connu pour avoir travaillé avec de nombreux artistes nettement plus mainstream que Dury : Adèle, Lana Del Rey, Florence and The Machine ou U2. La prochaine tournée va également passer par de plus grandes salles. A Paris, ça sera par exemple la salle Pleyel, le 4 décembre prochain. Deux ans auparavant, c'était la Cigale. Deux fois plus de capacité déjà presque remplie à l'heure où j'écris ces lignes. Baxter Dury deviendrait-il plus populaire ? Il faut dire que ses passages remarqués en festival ont dû lui donner accès à une plus large audience. Après, ne nous y trompons pas, la musique de "Allbarone" n'est pas encore de celles faites pour les stades. Mais on sent pour une fois la volonté de sonner plus moderne, de moins se tourner vers le passé. Voilà un fils de qui a décidément "dépasser le père".
Et puis, en plus de son nouveau producteur, il reste très bien entouré : Billy Fuller, le bassiste de Beak> ou Damon Reece, qui a été batteur chez Spiritualized ou Echo and The Bunnymen et qui est accessoirement le compagnon d'une certaine Elizabeth Fraser. Les voix féminines sont assurées par les habituelles Madeleine Hart et la française Fabienne Débarre, chanteuse du groupe Evergreen. Bref, Baxter Dury est un des rares artistes actuels qui ne me déçoit jamais. Tous ses albums sont excellemment produits, chantés, avec ce qu'il faut de mélodies imparables et d'humour décalé so british. Et puis, sur scène, c'est un vrai showman, jouant au crooner déjanté aux sapes dénichées dans les charity shops. Toute l'Angleterre que j'aime...
Ce disque m'a laissé un peu perplexe.
RépondreSupprimerC'est sans doute ma mémoire du dandy désabusé au style cool qui me colle trop aux oreilles, l'amour porté (le mot n'est pas trop fort) à ses premiers albums qui m'empêche d'apprécier totalement sa modernisation, cette touche électro ajoutée depuis 2018 en collaborant avec Etienne De Crecy.
L'album est bon, superbement fait, mais je lui trouve un manque d'âme. Me manque peu être le recul ...
J'en avait parlé dansun article de mon blog (et oui un vieux résistant qui s'est mis au combat).
Bref mon Dury, je le préfère en vintage, plus en accord avec ses vêtements.
"Happy Soup" reste mon préféré, mais j'avoue qu'à l'inverse de beaucoup d'autres artistes adorés, je continue à suivre sa carrière. Ce "Allbarone" apporte une touche nouvelle pas désagréable à sa musique.
SupprimerQuelle surprise teintée d’un peu de honte de n’avoir jamais profité du jeu des blogueurs pour garder un œil sur ton blog. Comment je le retrouve ? Je suis en plein bouquin « Freaks qui Peut ! » de Luke Haines, je me disais pour parler du bouquin choisissons un disque prétexte, en fouillant je tombe sur « England Made Me » et une chronique de ton blog (2013 !!) et en m’y branchant je découvre un blog tenu et de haut tenu. Donc je t’ajoute sur ma liste. Et puisque l’on parle ici de Baxter Dury… Une plongée ? Un retour dans cette musique electro pop disco, j’ai pensé à Kraftwerk rencontre Grace Jones « Alpha Dog ». Au début je pensais à ta remarque « de moins se tourner vers le passé » qu’il y avait bien l’esprit electro des années 80 ? Et puis « Mockingjay (feat. Jgrrey) » et « Mr W4 » pour au moins accepter l’idée qu’il y a variété et continuité, un album à plusieurs écoutes, surtout que j’adore ce timbre de voix (héritage) Manque de chance je dois me tourner vers un autre disque pour ma bientôt chronique, ça tombe bien tu en parles aussi. Content de t’avoir (re ?)trouver.
RépondreSupprimerBon retour ici même donc. Figure toi que je suis également en train de lire « Freaks qui Peut ! » que je trouve très intéressant. Mais venant de Luke Haines, ce n'est pas étonnant, le bonhomme est passionnant. Reviens ici quand tu veux :-)
SupprimerUn clin d'œil à ton blog et si tu me donnes une adresse email je peux t'ajouter à ma liste de DROP où je place les albums racontés.
RépondreSupprimerhttps://gaitapis.blogspot.com/2025/09/freaks-qui-peut-et-si-je-peux-peu-tant.html
Oui, bien sûr : lamusiqueapapa@gmail.com
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