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Articles

The Avalanches - Wildflower

Alors, je dois tout de suite avouer que je n'attendais rien du retour de The Avalanches, seize ans après leur premier et unique album. Parce que " Since I Left You " ne m'avait pas du tout touché. Je n'étais sans doute pas prêt en 2000 pour ce mélange des genres, pour ces rois du sampling. Mais, en 2016, " Wildflower " m'a fait l'effet d'un revigorante tornade - que dis-je une avalanche - de fraîcheur, le disque idéal pour l'été, capable de fédérer le plus grand nombre, un mirifique patchwork sonore. On y entend surtout des airs sixties mais ornés d'effets plus modernes. Jonathan Donahue, le chanteur de Mercury Rev, vient entre autres prêter main forte sur quelques titres, notamment le fabuleux " Colours ". Je suis quand même moins emballé par la deuxième partie du disque, à partir du sample de " Come together " des Beatles. Les mélodies sont moins marquantes. Il faut dire qu'une fois de plus les Australiens...

SummerStage 2016 - The Feelies + Beach Fossils - New York, Central Park - 18 juillet 2016

New-York est une ville tellement tentaculaire qu'un premier séjour est forcément frustrant. Parce qu'on a l'impression de passer à côté de plein de choses, de n'en voir qu'une petite partie. Alors, je me suis immédiatement persuadé en partant, de revenir. Je crois que c'est l'une des seules villes qui m'a fait cet effet-là. Cet effet de trop peu. J'étais donc à l'affût de la moindre occasion, de la moindre excuse pour y revenir. Les Feelies, voilà une chouette idée. Le groupe ne voyage jamais loin de ses bases, phobie de l'avion sans doute. Par contre, chez eux, ils ne sont pas avares de concerts. Mais il fallait en plus trouver le bon créneau, que tout cela corresponde à des vacances scolaires. Alors quand j'ai appris qu'ils allaient jouer à Central Park, le 18 juillet 2016, gratuitement en plus et avec Beach Fossils en première partie, j'avais mon alibi. Coup de stress avant le début des festivités : grosse averse d'orage...

Metronomy - Summer 08

Il est pénible, Joseph Mount, à chaque fois, il nous fait le coup : on est d'abord déçu par un nouveau disque de Metronomy. Et puis, au fil du temps, on finit par l'apprécier, en se disant que ce groupe est un des plus réjouissants qui soit actuellement. Cette pop électronique aux basses omniprésentes et chaloupées, ces mélodies à multiple détente, sont suffisamment précieuses pour qu'on ait envie d'y revenir inlassablement. Et si cette fois, avec le bien nommé " Summer 08 ", comme un retour aux sources de leur fabuleux - et meilleur ? - album, " Nights Out ", de 2008 en plus pop, Mount avait failli à sa promesse de toujours plaire ? Si était venu le temps de la vraie déception durable ? Les premiers singles sont aussi bons que prévisibles. Le style est reconnaissable mais peut lasser. Mount garde tout de même ce talent unique pour les chansons maitrisées juste ce qu'il faut, la fantaisie apprivoisée - à l'inverse d'un Kevin Barnes par ...

Anna Meredith - Varmints

J'avoue que j'y avais déjà jeté une oreille, mais cette musique m'avait quelque peu rebutée. Elle ne laisse pas apprivoisée facilement. Et puis, c'est Benjamin Fogel, créateur de l'exigeante Playlist Society qui m'a donné envie de m'y replonger, via une liste d'albums préférés de 2016. Je savais que le chemin serait abrupt, la pente raide, que j'allais en baver, mais j'ai tenté l'expédition. L'écossaise Anna Meredith a une formation classique et ça s'entend. Son premier disque propose une impressionnante palette sonore, chaque titre instrumental est une sorte de mini concertos électroniques, parfois apaisants (" Honeyed Words ", " Blackfriars ") parfois agressifs et épuisants (" Shill ", " R-Type "). On pense même par moments à du Daft Punk avec davantage de percussions ("R-Type", The Vapours"). Les morceaux chantés (" Taken ", " Something Helpful ", " ...

John Cunningham - Fell

Décidément, on ne louera jamais assez l'importance d'un label comme Microcultures . Après l'improbable résurrection de The Apartments l'an passé pour ce qui était peut-être leur meilleur disque, il nous assène la non moins impensable réapparition de l'anglais John Cunningham. Un de ces délicats songwriters injustement négligés dont seules quelques heureuses personnes connaissent l'existence. La musique est pourtant classique dans la forme, des mélodies Beatlesiennes ou Kinksiennes en diable, ou plus récemment proche d'un Elliott Smith, avec une voix qui rappelle aussi le précieux Chris Cohen. Ce nouvel album est un enchantement, car loin de faire pâle figure, les chansons rivalisent aisément avec ces encombrantes références. Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu une telle délicatesse, un telle simplicité pop, un tel talent au naturel, sans artifice. John Cunningham a disparu pendant plus de dix ans du paysage musical pour revenir avec so...

Top albums 1972

10. The Rolling Stones - Exile on Main Street D'habitude, toute la musique que j'aime, ce n'est pas vraiment le blues, même si elle vient de là. Mais ce disque des Stones, c'est une telle auberge espagnole, un tel bordel contrôlé qu'il est difficile d'y résister. Un groupe par exemple comme Foxygen doit sa carrière au seul " Rocks Off ". On pourrait trouver ainsi un groupe pour chaque morceau de ce testament artistique des pierres qui roulent. Car, dès 1974 et le départ de Mick Taylor, ce n'est plus la même affaire. Le business ayant pris le pas sur la musique. 9. Cymande - Cymande Là aussi, ce n'est pas le genre de musique dont je raffole mais impossible de ne pas admettre la qualité de ce disque, le premier de Cymande, groupe anglais dont les membres sont tous originaires des Antilles. La musique est au carrefour de plein d'influences et me fait dire que tout le monde peut l'apprécier. Peu de formations peuvent se ...

Chevalrex - Futurisme

Dans un monde parfait, ce disque serait adulé. Parce qu'il concentre le meilleur de trente ans de chanson française, tantôt minimaliste (les premiers Dominique A, Jérôme Minière, Bertrand Betsch, feu le label culte Lithium) tantôt brillamment arrangé (Arnaud Fleurent-Didier, le meilleur de la variété des années 70) tantôt mélancolique, tantôt délicieusement enjoué et mélodique. Chevalrex serait la tête de proue des artistes squattant les compilations essentielles de La Souterraine , le leader naturel de cette nouvelle pop indépendante à la française, le patron de l'excellent label Objet Disque , l'homme susceptible de rassembler le mieux cette belle génération (Mocke, Eddy Crampes, Rémi Parson, Requin Chagrin, La Féline, etc.). Ils sont tous ou presque adeptes d'une chanson française qui a compris que notre langue sonnant moins bien que d'autres, un chant discret, à demi parlé fait très bien l'affaire. L'essentiel réside dans l'ornementation : les par...