Accéder au contenu principal

Anna Calvi - Anna Calvi

Bon, l'attente n'aura pas été si longue, finalement. A peine la mi-janvier et j'ai déjà trouvé le premier grand disque de 2011. Elle s'appelle Anna Calvi et bientôt vous n'entendrez plus parler que d'elle, son nom sera sur toutes les lèvres. Car son premier album a indéniablement la force de l'évidence : cette anglaise-là a du talent à revendre, l'étoffe d'une grande et semble même capable de conquérir les charts et le grand public. Pas besoin de beaucoup d'écoutes pour s'en persuader. En plus, elle possède même le parrainage d'un certain Brian Eno, qui officie au piano sur le disque... Cette musique serait la rencontre idéale et improbable entre une PJ Harvey pour le style et la voix tantôt rêche, tantôt sensuelle, et un Jeff Buckley pour le goût du risque et de l'excès, "To Bring You My Love" et "Grace". Oui, à ce niveau-là ou presque, même si l'avenir nous dira si son disque résistera aussi bien à l'épreuve du temps. Des titres comme "Desire" ou "Blackout" sont en tout cas, de ces chansons qui, dès la première écoute accrochent immédiatement l'oreille. Tout y est bien en place et dégage une maturité assez exceptionnelle pour le premier essai d'une jeune femme de 22 ans. Décidément, après Patti Smith à Pleyel, un nouveau PJ Harvey justement qui s'annonce excellent et cette époustouflante révélation de Anna Calvi, digne successeuse des deux précédentes, la gente féminine pourrait rapidement faire main basse sur le rock 2011.
La chanteuse sera bientôt en tournée, en France, avec notamment une Black Session, dès lundi prochain, chez Bernard Lenoir. A ne pas manquer, car, paraît-il, elle est encore plus impressionnante sur scène.

Commentaires

  1. Du même avis : album grandiose !

    Plein de morceaux en écoute ici : http://fun1959.canalblog.com

    RépondreSupprimer
  2. Je réserve un avis définitif sur base de plus d'écoutes, mais, sur base de la chronique de Momo, j'ai essayé et le message que j'allais poster chez lui est le suivant : "Le contenu n'est heureusement pas à l'avenant de la pochette. Mais la pochette annonce bien un lot de concessions. Qu'est-ce que que j'aurais aimé que ce soit plus "raide", car du talent, il y en là-dedans"...

    Ceci dit, je reviendrai après sept ou huit écoutes pour avis plus définitif...

    Et bon week-end!
    ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Euh oui, un peu raide le commentaire. Donc préalable (qui vient ici après :-D) : c'est du très bon, au-dessus de la moyenne. Simplement, dans ma perception subjective, j'ai un "mais", qui fait que ça passe à côté de ma montre en or...
    ;-D

    RépondreSupprimer
  4. @Mmarsupilami : Oui, tu as raison, cela aurait encore pu être meilleur... car le potentiel est là. Pas aussi brut, intransigeant, comme pouvait l'être une PJ à ses débuts. Pas aussi excessif qu'un Jeff Buckley non plus. Mais une grande réussite quand même !
    Bon week-end !

    RépondreSupprimer
  5. Après avoir lu la chronique dans Magic (http://twitpic.com/3p6yk9) je sais que je n'aurais pas dû l'écouter, mais si même toi tu t'y mets, c'est qu'il doit bien y avoir quelque chose non?

    Et ben j'aurais pas dû, si elle n'était pas aussi mignonne je l'étranglerais tellement sa voix est insupportable!

    (Et le pauvre Jeff Buckley de se retourner pour la millième fois dans sa tombe...)

    RépondreSupprimer
  6. @Erwan : C'est vrai qu'en termes de voix insupportables, tu en connais un rayon : Joanna Newsom, Jonathan Meiburg, j'en passe et des meilleurs... ;)
    Je crois que c'est parce que tu es un indécrottable folkeux, mon cher Erwan :)

    RépondreSupprimer
  7. Je suis d'accord. C'est un très bon disque. Le premier vrai beau de cette année. Et je crois qu'on ne demande pas à Anna Calvi de succéder à PJ Harvey et encore moins à Jeff Buckley.
    Quant à la chronique de Magic...

    RépondreSupprimer
  8. @anakin : Oui, Magic, tiens, on va en parler d'eux, qui ont quand même mis les boursouflés Violens, album de l'année 2010 (juste parce qu'ils sont sympas ou parce qu'ils essaient de faire du Smiths ou du Pale Fountains ?). Je crois que niveau bon goût, les petits loulous ne peuvent pas trop la ramener ...

    RépondreSupprimer
  9. J'aime beaucoup Violens et cet album. Pas au point de les glisser au sommet du top.

    Anna Calvi, on y revient, devra quand même supporter la concurrence de PJ Harvey, dont l'album sort quelques semaines après le sien.

    RépondreSupprimer
  10. je suis assez étonné de voir que ce disque est fort apprécié ici et là. Je trouve ça vraiment pas bon du tout, empoulé au possible. J'aime pas trop la musique de Patti Smith, ça peut expliquer aussi cela. Mais là c'est bien pire ! Je me fendrait d'une petite chronique pour expliquer mon point de vue ces jours-ci.

    RépondreSupprimer
  11. ah bon, il y a du piano là-dedans et joué par Brian Eno, encore ? Il est devenu tellement minimialiste "The Brain" qu'on en l'entend même plus. C'est pas beau de viellir... je ne comprends pas cet engouement autour de Calvi et son disque lourd et daté (raté?)

    RépondreSupprimer
  12. La voix fait penser à Jennifer Charles mais sinon c'est d'une vacuité (enfin les 2 ou 3 morceaux entendus sut le lecteur là au-dessus). Trop produit, trop propre, un niveau de spontanéité et de sincérité proche du rien, ça ressemble plus à un produit marketing qu'autre chose ce disque...

    RépondreSupprimer
  13. @KMS : Ouais, la ressemblance avec Jennifer Charles ne m'a pas frappé. Sinon, "trop produit, trop propre", oui, sans doute un peu et c'est dommage mais c'est le reproche qu'on pourrait faire à tout ce que touche Eno depuis 30 ans ou presque.
    Quant à y voir un produit marketing, faut quand même pas pousser la paranoïa, on est chez Domino Records, c'est pas Céline Dion non plus...

    RépondreSupprimer
  14. Perso je l'ai découverte en live dans l'émission One Shot Not du dimanche 16, et sa prestation semble encore dispo sur le Net : http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/One-Shot-Not/3634062.html
    Pour ma part, je réserve mon jugement jusqu'à plus ample écoute, car j'en suis à penser quelque chose du genre "ouais c'est pas mal, mais en même temps si ça m'en touche une, je suis pas sûr que ça me fait bouger l'autre". Oreille, bien entendu.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...