C'est déjà la deuxième fois que je vous parle de ce groupe. La première, c'était pour "Village Green Preservation Society", le chef d'oeuvre incontesté de Ray Davies. Mais je ne pouvais pas omettre l'autre grand disque des Kinks, celui sorti juste avant, "Something Else" qui contient sans doute la plus belle chanson du groupe : "Waterloo Sunset". Un titre éternel, un des meilleurs de la pop tout court. Mais s'il était isolé, ça ne serait pas suffisant pour faire partie de cette sélection d'indispensables. Non, il y a sur ce disque, pléthore de morceaux inoubliables, à commencer par l'auguste triplette qui figure dès le début : "David Watts" petite bombinette pop dont les Jam feront une reprise juste un poil plus nerveuse, "Death Of A Clown", à l'inspiration Dylanienne et l'oeuvre du frère de Ray, Dave, preuve si besoin était que la fratrie entière est éminemment talentueuse, et enfin "Two Sisters" et sa magnifique partie de clavecin. Mais on pourrait aussi citer "Harry Rag", "Tin Soldier Man", "Afternoon Tea", etc. Ray Davies y parfait son écriture so british, racontant le temps de deux à trois minutes, des petites histoires, toutes pleines d'un humour et d'un cynisme bien britanniques. C'est cette distanciation dans les textes qu'on entendra plus tard chez d'autres grands songwriters venus d'outre-Manche de Morrissey à Jarvis Cocker en passant par Neil Hannon.
Bizarrement, c'est Metallica, Bon Jovi, Bruce Springstreen, Billy Corgan ou encore Frank Black que l'on retrouve au hasard sur la compilation sortie le 2 novembre dernier en hommage au génie des Kinks. Ils accompagnent tous Ray Davies sur des reprises de son propre répertoire. Mais pourquoi tous ces fiers à bras, américains de surcroît, adeptes d'un rock lourd et plutôt viril alors que la musique des Kinks, c'était justement tout le contraire ? Est-ce un contrepied volontaire ou simplement une erreur de casting ? Et je me rends compte que je viens d'écrire quelques lignes sur les Kinks sans avoir parlé de leurs célèbres rivaux de l'époque, ceux auxquels tous les groupes de pop étaient (et sont toujours) comparés. Si le groupe des frères Davis n'a pas eu la sagesse de terminer l'aventure à temps, il a quand même fait montre le temps de quelques disques d'exception (comme les deux figurant dans ces indispensables) d'une grande finesse d'écriture et d'arrangements. Moins universelle peut-être, leur musique restera malgré tout comme la crème de la pop anglaise.
"Waterloo Sunset" :
"Death Of A Clown" :
Bizarrement, c'est Metallica, Bon Jovi, Bruce Springstreen, Billy Corgan ou encore Frank Black que l'on retrouve au hasard sur la compilation sortie le 2 novembre dernier en hommage au génie des Kinks. Ils accompagnent tous Ray Davies sur des reprises de son propre répertoire. Mais pourquoi tous ces fiers à bras, américains de surcroît, adeptes d'un rock lourd et plutôt viril alors que la musique des Kinks, c'était justement tout le contraire ? Est-ce un contrepied volontaire ou simplement une erreur de casting ? Et je me rends compte que je viens d'écrire quelques lignes sur les Kinks sans avoir parlé de leurs célèbres rivaux de l'époque, ceux auxquels tous les groupes de pop étaient (et sont toujours) comparés. Si le groupe des frères Davis n'a pas eu la sagesse de terminer l'aventure à temps, il a quand même fait montre le temps de quelques disques d'exception (comme les deux figurant dans ces indispensables) d'une grande finesse d'écriture et d'arrangements. Moins universelle peut-être, leur musique restera malgré tout comme la crème de la pop anglaise.
"Waterloo Sunset" :
"Death Of A Clown" :
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