C'est l'été et rien de tel que d'écouter un peu de musique en plein air, histoire de profiter des quelques maigres rayons de soleil. Effectivement, dimanche aura été l'une des seules journées potables de la semaine dernière. ça y est, je me mets à parler du temps qu'il fait, à croire qu'en cette période estivale, plus rien d'autre ne compte vraiment et toute vie s'arrête ou presque. Après la radio rock Oui FM, c'était en tout cas au tour de la FNAC - séquence publicitaire - de faire son festival en proposant au public et touristes parisiens, dans le cadre de Paris Plage, quelques concerts de musique française ou assimilée. J'avais noté deux concerts sur mes tablettes : celui de Cascadeur le vendredi soir et donc Bertrand Belin en fin d'après-midi, dimanche. Pour Cascadeur, j'ai longuement hésité et puis, la météo, la flemme d'une fin de semaine de travail m'en ont dissuadé. Avec le recul, je ne regrette pas vraiment, tellement la durée accordée à chaque artiste pendant ce festival semble réduite à la portion congrue. Bertrand Belin n'aura joué en tout et pour tout que 20 minutes, à peine plus. C'est peu et pas assez pour mettre en place une quelconque ambiance. De toute façon, sa pop de chambre n'est pas vraiment faite pour ça, les grands rassemblements. Les quelques titres de son dernier et excellent album "Hypernuit" sont alors joués façon western, avec guitare électrique sautillante de rigueur, histoire de chauffer un poil la foule de badauds présents sur le parvis de l'hôtel de ville. Il fait beau et c'est si rare en ce moment que les touristes préfèrent plutôt en profiter sur les fausses plages installées le long de la Seine que plantés devant un chanteur français à la musique doucement mélancolique et aux paroles absconses. Ne pas se fier à son patronyme, Belin n'est donc pas le genre d'apéritif qui plaît au plus grand nombre. Lulu, pas chienne, a quand même applaudi la prestation du "monsieur qui joue de la guitare"... avec ses boules Quiès bien vissées dans les oreilles. En bref, ce n'était certes pas le cadre, ni le confort d'écoute idéale, mais ce fut une sympathique occasion de réentendre des morceaux du meilleur disque de chanson française de 2010.
"Hypernuit" sur France 3 dans "Ce soir ou jamais" :
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
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