Accéder au contenu principal

The Victorian English Gentlemens Club - Bag Of Meat

Cela déjà un petit moment que j'avais envie de jeter une oreille plus attentive sur la musique de ce trio venu tout droit de Cardiff. Hugo Cassavetti, qui officie depuis des années chez l'ami Lenoir, en dit en effet du bien, dans les colonnes critiques de Télérama, à chaque nouvelle sortie de disques des gallois. Mariant habilement les rythmes martiaux empruntés à la vague post-punk et les envolées lyriques dignes de Arcade Fire, on se dit que The Victorian English Gentlemens Club pourraient un jour décrocher la timballe. Mais leur musique est encore trop tordue pour embrasser un public très large et ce nouveau "Bag Of Meat" n'échappe pas à la règle. Tantôt réjouissant quand il évoque le meilleur des Pixies ("Lost My Face In A Fast Car Race"), tantôt fatigant quand le groupe fait plus penser à de banals et besogneux tâcherons du rock ("Pistol Whipped", "Card Trick With A Chimp"), ce nouvel album ne convainc pourtant pas entièrement.
Vous l'aurez compris "Bag Of Meat" n'est pas un disque mémorable, mais sa diversité et son étrangeté lui permettent d'avoir une durée de vie plus qu'honorable. Le groupe en continuant de tracer son sillon un peu en marge, demeure attachant. Il lui reste donc encore à dépasser le stade d'honnête groupe de rock indépendant pour obtenir autre chose que les notes passe-partout de 6 ou 7 sur 10 que les critiques lui attribuent bien souvent. 

Clip de "A Conservation" :

Clip de "My Imagination Can't Save Me Now" :


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...