Accéder au contenu principal

My Brightest Diamond - All Things Will Unwind

Entre les Dandy Warhols lundi et My Brightest Diamond aujourd'hui, le grand écart. Le pompiérisme et la délicatesse. Shara Worden, qui se cache derrière cet éclatant pseudo, est connue pour avoir travaillé avec la crème de la pop américaine : Bon Iver, Sufjan Stevens ou The National. Si son ami Sufjan Stevens, avec lequel elle a commencé en tant que choeur, semble bifurquer vers une certaine grandiloquence sur son dernier "The Age Of Adz", il n'en est rien la concernant, avec ce "All Things Will Unwind" plus raffiné et majestueux que jamais. Son style est toujours aussi inclassable, sa voix inimitable, et si je devais parmi la nouvelle génération élire un digne successeur de Kate Bush - qui vient justement de sortir un nouveau disque tout en finesse -, Shara Worden arriverait en tête sans contestation possible. Car il y a de la fantaisie, du rythme, de l'émotion, des chansons à tiroirs, et peut-être encore plus que sur ses deux premiers disques, de jolies mélodies.
Bref, c'est bien simple, plus je l'écoute, plus ce disque m'emballe. Je ne pourrais malheureusement pas aller vérifier de suite la pertinence de son répertoire sur scène, puisque mardi prochain, alors que My Brigthtest Diamond se produira au Café de la Danse, nous serons avec maman dans un autre endroit pour une musique toute différente. Quant à savoir si "All Things Will Unwind" se trouvera bien placé dans mon bilan 2011 qui se profile d'ici quelques semaines...

Clip de "High Low Middle" :
Clip de "We Added It Up" :

Clip de "Be Brave" :


Commentaires

  1. Ah, tout à fait ! Je ne peux qu'être super d'accord, ce disque est un vrai ravissement : la voix inouïe de Shara Worden, la douceur des mélodies, les arrangements baroques de l'ensemble yMusic (les mêmes merveilleux que ceux de l'album de Son Lux. Un beau prétendant au top de fin d'année, si l'exercice se fait encore ;-)

    Pour terminer, je te conseille la vision du live par la Blogothèque de "I Have Never Love Someoned" écrit à la naissance de sa fille, une version vraiment émouvante :

    http://www.youtube.com/watch?v=u1p9kj-odnU

    RépondreSupprimer
  2. Petite rectification : une chanson non pas écrite à l'occasion de la naissance de sa fille, mais ... de son fils :)

    RépondreSupprimer
  3. Dis donc, tu m'as l'air bien renseigné sur Shara Worden ;-)
    Sinon, l'extrait de la Blogothèque me fait d'autant plus regretter le fait de ne pas aller la voir sur scène. Mais ce n'est, je l'espère, que partie remise...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...