Chaque année, je continue d'explorer, de découvrir des trésors cachés.
Enfin, quelques fois cachés seulement de moi, ou plutôt ignorés, négligemment laissés de côté. Et
puis, il suffit d'un nouvel album pour que le charme opère et que je
me penche sur la discographie d'un groupe. En 2013, il y eut au moins Yo La Tengo et The Pastels. La formation de Stephen McRobbie est pourtant tout ce qu'il
y a de plus avenante. Elle a influencé tout un pan du rock indépendant :
sans eux, pas de Jesus and Mary Chain, de Shop Assistants, de Field Mice ou plus récemment
The Pains of Being Pure at Heart. Mais, à ma décharge, leurs premiers
disques restent en comparaison du formidable "Slow Summits", inaboutis,
pas très constants. On peut tout de même y dénicher quelques pépites,
comme ce "Nothing To be Done", morceau qui fait l'ouverture de leur
deuxième album "Sittin' Pretty". Le style Pastels, c'est quoi ? C'est
une pop mélodique, aux paroles fleurs bleues, qui refuse obstinément
toute technicité, mais qui sait aussi s'orner de jolies enluminures. Pour preuve, l'utilisation régulière de cordes et d'instruments à
vent et ce, dès leurs débuts. C'est aussi une simplicité non feinte ("Let me dump this stupid pride"). Je
peux en témoigner depuis leur dernier passage à Rock en Seine. Les
membres du groupe n'ont d'ailleurs pas lâché leur emploi, le chanteur
est par exemple resté bibliothécaire à Glasgow. Lui et Katrina Mitchell à
la batterie forment un de ces couples dont on rêverait avoir pour amis.
"Simply nothing to be done, tell me, I'm the only one". Voilà leur
philosophie. En inadéquation totale avec le monde moderne, qui nous
voudrait hyper actif. Ils savent prendre le temps, comme attendre dix-sept ans
entre deux disques. C'est pour toutes ces raisons qu'il faut aimer tendrement les Pastels.
Take my hand and take my heart
I shiver when you're near
Deliver me from everything that drives me, oh my dear
Accelerate your pain
White knuckles on the wheel again
Shut your mouth, let's move on out of here
Just try and keep it light
Or someone may get hurt tonight
Don't talk that way, don't talk that way, don't talk that way
Hold it there a second
Let me dump this stupid pride
I'm ready for you sweet-heart
Now my mind is open wide
Shut up and make it count
Your concentration paramount
Remember what was meant to be this year
The past is a disaster
And the future's coming faster now
What do you say we go and get a beer?
Simply nothing to be done
Oh tell me i'm the only one
Simply nothing to be done
Tell me I'm the only one
When i was young
I used to sing
I didn't care for anything
When i was young i used to sing
I didn't care for anything
Simply nothing to be done
Tell me I'm the only one
Ah les Pastels, les années 89-90, grands souvenirs... Le rock indépendant, la noisy, les premières années des Inrocks, la chronique hebdomadaire d'Arnaud Viviant dans Libé...
RépondreSupprimerMa préférée sur l'album c'était et c'est toujours (je l'ai réécouté) "Baby, you're just you".
Cordialement,
Denis
Oui, j'aime bien aussi "Baby, you're just you". Disons qu'avec "Nothing to be done", ce sont les deux meilleures, de loin. Le reste est assez bancal.
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