Accéder au contenu principal

The Pastels - Nothing To Be Done (1989)

Chaque année, je continue d'explorer, de découvrir des trésors cachés. Enfin, quelques fois cachés seulement de moi, ou plutôt ignorés, négligemment laissés de côté. Et puis, il suffit d'un nouvel album pour que le charme opère et que je me penche sur la discographie d'un groupe. En 2013, il y eut au moins Yo La Tengo et The Pastels. La formation de Stephen McRobbie est pourtant tout ce qu'il y a de plus avenante. Elle a influencé tout un pan du rock indépendant : sans eux, pas de Jesus and Mary Chain, de Shop Assistants, de Field Mice ou plus récemment The Pains of Being Pure at Heart. Mais, à ma décharge, leurs premiers disques restent en comparaison du formidable "Slow Summits", inaboutis, pas très constants. On peut tout de même y dénicher quelques pépites, comme ce "Nothing To be Done", morceau qui fait l'ouverture de leur deuxième album "Sittin' Pretty". Le style Pastels, c'est quoi ? C'est une pop mélodique, aux paroles fleurs bleues, qui refuse obstinément toute technicité, mais qui sait aussi s'orner de jolies enluminures. Pour preuve, l'utilisation régulière de cordes et d'instruments à vent et ce, dès leurs débuts. C'est aussi une simplicité non feinte ("Let me dump this stupid pride"). Je peux en témoigner depuis leur dernier passage à Rock en Seine. Les membres du groupe n'ont d'ailleurs pas lâché leur emploi, le chanteur est par exemple resté bibliothécaire à Glasgow. Lui et Katrina Mitchell à la batterie forment un de ces couples dont on rêverait avoir pour amis. "Simply nothing to be done, tell me, I'm the only one". Voilà leur philosophie. En inadéquation totale avec le monde moderne, qui nous voudrait hyper actif. Ils savent prendre le temps, comme attendre dix-sept ans entre deux disques. C'est pour toutes ces raisons qu'il faut aimer tendrement les Pastels.

Take my hand and take my heart
I shiver when you're near
Deliver me from everything that drives me, oh my dear

Accelerate your pain
White knuckles on the wheel again
Shut your mouth, let's move on out of here
Just try and keep it light
Or someone may get hurt tonight
Don't talk that way, don't talk that way, don't talk that way

Hold it there a second
Let me dump this stupid pride
I'm ready for you sweet-heart
Now my mind is open wide

Shut up and make it count
Your concentration paramount
Remember what was meant to be this year
The past is a disaster
And the future's coming faster now
What do you say we go and get a beer?

Simply nothing to be done
Oh tell me i'm the only one
Simply nothing to be done
Tell me I'm the only one

When i was young
I used to sing
I didn't care for anything
When i was young i used to sing
I didn't care for anything
Simply nothing to be done
Tell me I'm the only one
nothing to be done by The Pastels on Grooveshark

Commentaires

  1. Ah les Pastels, les années 89-90, grands souvenirs... Le rock indépendant, la noisy, les premières années des Inrocks, la chronique hebdomadaire d'Arnaud Viviant dans Libé...
    Ma préférée sur l'album c'était et c'est toujours (je l'ai réécouté) "Baby, you're just you".
    Cordialement,
    Denis

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'aime bien aussi "Baby, you're just you". Disons qu'avec "Nothing to be done", ce sont les deux meilleures, de loin. Le reste est assez bancal.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&