Transmusicales suite avec une putain de claque dans la tronche. Ils s'appellent Rhume, nous viennent du Sud Ouest et c'est peu dire que cette musique nous enrhume et ce, dès la première écoute. Tièdes s'abstenir, le duo dacquois en laissera assurément beaucoup sur le bord de la route. Pour dévoiler quelques références, vous entendrez parler de Orelsan. Mais Rhume ne cherche pas à tout prix la rime et tape souvent juste là où le rappeur possède un discours bas du front et stéréotypé. Le buzz Fauve est aussi avancé, la prétention en moins. Non, s'il fallait trouver un grand frère à ce rock là, c'est plutôt à l'intranquilité du Diabologum de "#3" à laquelle on pense en premier. En plus fantaisiste et cynique. Mais c'est parce que l'époque n'est plus la même. Les paroles sont noyées dans un torrent de second degré. Pour que ça passe mieux. Impossible de ne pas citer quelques unes particulièrement savoureuses... "Le sexe des femmes sent l'ammoniaque. J'ai placé ma tête dans cette arnaque qui me fait pousser dans les narines un massif de fleur bleue marine." ou "CRS, jeunes de banlieue, même coupe de cheveux, même grimace, mais à l'envers. Leurs visages s'annulent" et bien sûr "BBF expulsés" qui dézingue la sacro-sainte trinité de la chanson d'ici formée par Brel, Brassens et Ferré. Ces garçons ne respectent rien ni personne et ça change.
Ce disque semble avoir été écrit sous l'emprise de l'alcool (du rhum?), à ce moment où on ne réfléchit plus, où on ne met plus les formes, où il faut que ça sorte, où on n'arrive plus à retenir le flux des mots, quitte à choquer et dire n'importe quoi. Tant pis si c'est maladroit. Parmi tout le fatras, il se dégage un profond parfum de vérité. Et ça fait du bien parfois de se dire les choses. Sans artifice. Même si ça fait mal. Une claque, je vous dis.
Ce disque semble avoir été écrit sous l'emprise de l'alcool (du rhum?), à ce moment où on ne réfléchit plus, où on ne met plus les formes, où il faut que ça sorte, où on n'arrive plus à retenir le flux des mots, quitte à choquer et dire n'importe quoi. Tant pis si c'est maladroit. Parmi tout le fatras, il se dégage un profond parfum de vérité. Et ça fait du bien parfois de se dire les choses. Sans artifice. Même si ça fait mal. Une claque, je vous dis.
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