Putain, on me dit jamais rien à moi ! Comment je pouvais connaître l'existence de Marianne Dissard ? Il a suffit de quelques liens postés sur Facebook, le clip de "Je ne le savais pas", titre prémonitoire et magnifique morceau qui vous emporte comme un tsunami dont les envolées lyriques peuvent faire écho à "L'horizon" de Dominique A par exemple. Même thématique, même soin accordé aux arrangements. Le nouveau disque de cette chanteuse française exilée depuis de nombreuses années au beau milieu des États-Unis, est une incroyable surprise, jamais prévisible. "The Cat. not me." démontre une maturité et un éclectisme rares. Le début du disque, surtout, est un enchaînement de titres marquants, tous différents. Il y a aussi une volonté d'aller à contre courant. Alors que beaucoup d'artistes hexagonaux inspirés par la musique anglo-saxonne préfèrent chanter dans la langue de Shakespeare, Marianne - même son prénom est raccord - a choisi le français tout étant baignée de culture américaine au quotidien. Elle donne même ses interviews en anglais.
Alors, une provocation ? Un parti pris énervant ? Ou simplement la marque d'une enfant du monde, appartenant à tous et à personne à la fois ? A l'heure des inquiétants replis communautaires qui croissent insidieusement, ce geste politique ne pourrait être blâmé. La musique, comme la vie, ce sont surtout des échanges. Et ce disque, c'est peu dire qu'on a envie de le faire partager. Bien vu !
Clip de "Mouton Bercail" :
Clip de "Je ne le savais pas" :
Clip de "Am Letzen" :
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