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Josef K - Chance Meeting (1979)

Ma principale découverte musicale de 2014 n'aura pas été très récente. Dans la continuité de mon rattrapage sur les Pastels l'année dernière, je me suis penché sur le rock indépendant anglais des années 80, spécialement celui issu de la fameuse compilation C86 sortie à l'époque (en 1986 donc) par le NME. Puis, j'en suis venu par extension à la scène écossaise et à ses groupes précurseurs, Orange Juice, dont le magnifique "You Can't Hide Your Love Forever" vient d'être réédité chez Domino Records, Aztec Camera et les plus méconnus Josef K. Tous furent publiés sur le mythique label Postcard Records, sorte de Sarah Records avant l'heure. Les Josef K n'ont publié qu'un seul disque. Paul Haig, le leader du groupe ayant décidé d'arrêter rapidement, car il estimait qu'ils étaient arrivé à leur sommet artistique et ne pourraient plus faire mieux. Il avait raison, les différents membres ont beau rejoint d'autres formations, ou entamé une carrière solo, jamais ils ne publieront de musique aussi marquante. On commence seulement à se rendre compte de l'influence de Josef K sur le rock indépendant actuel. Car, plus encore qu'à Gang of Four, des groupes comme Franz Ferdinand leur doivent beaucoup. Il suffit d'écouter aujourd'hui "Chance Meeting" pour s'apercevoir de la modernité de ce son-là qui date pourtant de 1979. En tout cas, je ne suis pas mécontent de pouvoir encore découvrir d'aussi belles perles.


The red sky behind you,
the feeling you've been here before,
you looked in the past dear,
the things we all gave up then.

I met you again there,
but this time it went for real.

We talked for a short while,
while I snuck forward,
and touched your hand.

You looked in the past dear,
the things we all gave up then.

Its hard to forgive dear,
when you shoot all the things,that we loved...

Commentaires

  1. Etant jeune, je m'étais faite une liste de disque à dénicher sur laquelle Joseph K a longtemps figuré. Comme je ne les ai jamais trouvés, j'ai fini par les oublier. Donc je serais sans doute comme toi, prête à faire une belle découverte.
    Par contre, j'avais à l'époque écouté le premier album solo de Paul Haig, qui n'a pas dû très bien vieillir en terme de sonorité mais dont le single que j'ai encore sur une vieille K7 reste très fréquentable.

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  2. J'ai un peu le même parcours. Le label Postcard a lancé tous ces groupes un peu trop tôt pour moi, j'étais trop jeune pour les connaître et pas encore tout à fait prête pour la musqiue indie. J'ai effectivement rattrapé certains retard (Orange Juice, un peu Aztec Camera) qu'avec internet...

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    Réponses
    1. J'avoue ne connaître que partiellement la discographie de Paul Haig. Mon commentaire dans le post ne se fie que sur le peu que j'ai pu écouter.
      J'adore les guitares de Josef K. On les retrouve chez beaucoup de groupes actuels. Souvent en moins bien. Preuve de la modernité des écossais.

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  3. Superbe découverte. Je ne connais pas toutes tes références mais chez moi ça sonne comme un mixe de Television ( la voix de branleur n'est pas sans rappelé celle de Paul Verlaine et des Smiths ( on ressent déjà fortement la prod 80's et son post-punk) :)
    Par contre je trouve assez lâche, même si intègre, leur dissolution.
    En tous cas ça fait plaisir de voir qu'avec une telle culture on peut encore faire des découverts. Moi je suis chanceux, je suis encore au stade découverte et le stade "cultivé" semble s'éloigner au fur et à mesure que j'explore le monde de la musique.

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    Réponses
    1. C'est la preuve que je ne suis pas si cultivé que ça ;)
      Et puis, il y a tellement à découvrir qu'on trouvera toujours dans un domaine des gens qui connaissent mieux que nous...
      La découverte, c'est un peu le moteur de ce blog. Si je ne découvrais plus rien, je crois que j'aurais arrêté d'écrire ici.

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