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The Monochrome Set - Maisieworld

La semaine dernière a vu la sortie d'albums de deux anciennes "gloires" des années 80 : Lawrence, leader de Felt qui aujourd'hui dirige Go-Kart Mozart et son électro-pop chic et kitsch et The Monochrome Set qui tient, contre vents et marées, malgré son insuccès notoire. Il faut dire que les deux sont connus pour être des "serial losers", jamais là au bon moment, au bon endroit. The Monochrome Set a fait un peu avant tout le monde une pop lettrée et élégante, au moment où fleurissait encore la vague post-punk. Leurs mélodies et leurs textes fantaisistes, maniaient un humour pince-sans-rire typiquement british, là où la mode était encore au premier degré et aux paroles post-adolescentes sombres voire nihilistes. Ils ont pourtant grandement participé à l'avènement de groupes comme les Smiths. Morrissey et Johnny Marr se sont rencontrés entre autres, par le biais de leur admiration commune pour Bid, leur leader d'origine indienne. Au moment où la formation mancunienne connaît le succès, la maison de disques de The Monochrome Set les a déjà lâchés, provoquant leur fin provisoire. Puis, c'est grâce à un label japonais que le groupe refait une première réapparition, sans plus de succès par chez nous, au début des années 90. Il se reforme une nouvelle fois, le temps d'un concert, à l'occasion du trentième anniversaire de leur label Cherry Red.
Cette réunion relance (définitivement ?) leur carrière en 2008, et celle-ci n'a plus vraiment connu depuis, de temps mort. Leur musique est toujours la même, celle de leur chef d'oeuvre de 1982, "Eligible Bachelors". Sauf que cette fois-ci, elle arrive trop tard. Plus personne n'en ayant plus rien à faire, hormis quelques rares fans de cette indie pop des années 80. Mais à l'inverse de Felt, il n'y a plus grand monde pour en faire encore l'apologie : dommage ! Pour information, The Monochrome Set est passé dimanche dernier (le 25/02) - j'y étais ! - en concert à Paris dans la toute petite salle du Supersonic. Voilà un groupe d'autant plus précieux qu'il n'est jamais tombé en phase avec son époque.

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