Après son acolyte Ty Segall avec lequel il a sorti un très bon disque intitulé "Joy" l'an passé, c'est au tour de Tim Presley, autre stakhanoviste, de publier son grand disque - à un an d'intervalle. Si "Freedom's Goblin" était un brillant résumé du talent hors norme de Segall mariant dans un même ensemble tout le meilleur du rock des années 60/70, "I have to feed Larry's hawk" démontre l'évident savoir-faire de Presley, lui aussi inspiré par la même époque, mais dans un registre plus intimiste. Si l'un propose un rock débraillé et fier, le second a une approche plus pop et modeste. Entre Black Sabbath et Syd Barrett, les influences des deux hommes font le grand écart, ce qui ne les a pourtant pas empêché de travailler ensemble. L'année 2019 commence très bien musicalement parlant. Si Bertrand Belin, pour des raisons expliquées précédemment reste mon disque de la semaine, celui de Tim Presley et son White Fence ne démérite pas. Il est décomposé en deux parties : une première dans l'esprit pop amateur à cheval entre le Velvet Underground et le psychédélisme anglais de la fin des années 60, une seconde constituée seulement de deux morceaux, plus répétitive (et moins marquante) et orientée krautrock.
Mais il existe des passerelles entre les deux parties, on retrouve par exemple le motif de clavier du morceau titre dans "Harm Reduction (A : Morning)". Comme si ses chansons se répondaient. Tim nous dit aussi qu'il doit nourrir le faucon de Larry. On ne sait pas qui est Larry et ce qu'il fiche avec un faucon mais on pense que ça doit être équivalent à dire qu'il a bien d'autres chats à fouetter. Comme celui d'enregistrer cet excellent disque et nous de l'écouter en boucle.
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