David Berman est l'archétype du loser à l'Américaine. Il a formé son premier groupe Silver Jews avec son pote Stephen Malkmus à la fin des années 80. Le pote en question, touche à touche émérite le trompe rapidement en créant Pavement qui deviendra une formation culte des années 90, sorte de modèle absolu du rock indépendant à la cool. Pendant ce temps-là, Berman végète et ne rencontre qu'un succès d'estime auprès des critiques. Pas chien, Malkmus viendra quand même l'aider le temps de "Starlite Walker" et surtout d'un "American Water" d'anthologie, savant mariage entre les univers atypiques des deux bonhommes. Puis, Silver Jews redeviendra l'unique objet de Berman jusqu'à la fin en 2009 lors de laquelle le chanteur décide de sortir complètement du circuit. Avant cela, il essaie de mettre fin à ses jours en 2003 lors d'une violente phase de dépression. Il indique ensuite vouloir lutter contre le travail entrepris par son père, Richard Berman, lobbyiste pour l'industrie de l'alcool et des armes à feu.
Il décide finalement de revenir à la musique sous le nom de Purple Mountains en 2018. Le propos est toujours aussi sombre : le singles s'intitulent "All my happiness is gone" et "Darkness and Cold". Mais comme on retrouve les formidables Woods à la production de ce nouveau disque et que Berman n'a rien perdu de son talent d'écriture, on se dit que ce retour est une véritable bénédiction, capable de disqualifier la concurrence qui s'est entre temps déclarée en la personne d'un Kevin Morby par exemple.
quelle découverte le mois dernier et quelle tristesse d'apprendre sa mort dans un canard
RépondreSupprimerlocal (merci a ouest france pour l'hommage)
reste ce très bel album aux paroles prémonitoires.
Bardamu