Accéder au contenu principal

Les Innocents (+ O - Olivier Marguerit) - Massy, centre culturel Paul B. - 8 novembre 2019

On continue la semaine de concert avec une nouvelle soirée pop française et deux de ses meilleurs représentants : O et les vétérans des Innocents. L'affiche était belle mais il fallait se déplacer jusqu'à Massy pour aller la voir, au centre culturel Paul B. Nous arrivons, avec maman cette fois, un peu à la bourre, trajet oblige, ratant malheureusement le début du concert de Olivier Marguerit. Le chanteur est accompagné de quatre musiciens dont deux femmes sur scène. On retrouve les chansons de son dernier disque, l'excellent "à terre". Au moment de clôturer sa prestation, le chanteur qui arborait jusqu'à ce moment-là un tee-shirt représentant un cœur brisé, avoue que sa mère est dans le public, se change, dos au public, dévoilant très ouvertement ses fesses - il ne porte pas de sous-vêtements sous son jean - pour enfiler un tee-shirt avec un coeur plein cette fois. J'avoue que pendant un court instant, on a peur de ce qu'on va voir, mais Olivier Marguerit dira ensuite "des fesses, c'est aussi de l'amour". Avec le recul, on se dit que c'est finalement dans la continuité de textes plutôt orientés en-dessous de la ceinture (cf. "Avale-moi" et son clip idoine). Maman, comme un gars dans le public derrière nous, maintient que si elle aime la musique, très proche de celle de Syd Matters, elle a plus de mal avec la voix et les textes. Pour ma part, ce fut trop court pour me faire un avis tranché et puis tout ça ne constituait que l'entrée d'un plus copieux plat de résistance.

Nous changeons de salle pour la suite : plus grande et avec des places assises cette fois. On se rend mieux compte du public plutôt âgé du centre culturel Paul B. Il doit y avoir des abonnés mais ce n'est aussi pas la première fois qu'on constate que décidément, la chanson française n'intéresse pas les jeunes. Belin, Carlotti, Chevalrex, O ou Les Innocents, même combat générationnel. Le concert des duettistes JC Urbain et JP Nataf accompagnés de 3 musiciens dont le décidément omnipotent Olivier Marguerit qui rentabilise bien sa soirée, commence par l'entraînant "Un monde parfait", comme un retour immédiat plus de vingt ans en arrière. Même s'ils joueront quand même beaucoup leur dernier et toujours excellent disque, leur prestation restera marquée par le sceau de la nostalgie : "L'autre Finistère" repris en chœur par l'assistance, "Jodie" dans une belle version en duo, "Un homme extraordinaire", "Colore", etc. Pourtant, les meilleurs titres ne sont pas forcément les plus connus. Ces deux-là, surtout JP Nataf, qui plaisante régulièrement et montre une décontraction à toute épreuve, connaissent la musique et savent créer une complicité naturelle avec leur public. Une bien sympathique soirée.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Grandaddy & The Lost Machine Orchestra - Paris, le Trianon - 20 avril 2022

Enchaînement de concerts avec un quatrième en trois semaines. Celui-là, je l'avais coché il y a quelques temps déjà. Mais maman n'étant pas grande amatrice du groupe, je l'avais mis en " stand-by " (" Bye-Bye ..."). Et puis, il aura fallu qu'au détour d'une soirée entre parents le sujet soit mis hasardeusement sur la table pour qu'on prenne nos places, à la dernière minute ou presque. Grandaddy, c'est la période bénie de la pop américaine au mitan des années 90-2000. Avec les Flaming Lips (le groupe existait bien avant mais leurs meilleurs disques sont sortis à ce moment-là), Mercury Rev et Sparklehorse. Un quatuor pour l'éternité et au moins quatre chefs d'oeuvres de suite : " Deserter's songs " en 1998, " The Soft Bulletin " en 1999, " The Sophtware Slump " en 2000, " It's a wonderful life " en 2001. On pourrait même rajouter Wilco en 2002. Ce soir-là, au Trianon, magnifique écrin

Panda Bear & Sonic Boom - Reset

" Reset " ? Pas vraiment aurait-on tendance à penser de prime abord. On reconnaît tout de suite Panda Bear dès les premières notes et le chant si caractéristique. Le génie mélodique derrière Animal Collective, c'est lui. Le style de Sonic Boom apparaît ici plus diffus, en filigrane. Les quelques arrangements psychés, c'est lui. Il faut dire que derrière le foisonnement sonore de Noah Lennox, le nom à la ville de notre Panda, difficile de se faire une place. Après le retour inespéré de son groupe à un niveau d'excellence avec " Time Skiffs " paru en février dernier, il en profite pour sortir un disque avec un ami de longue date. Les deux artistes se connaissent depuis plusieurs années, en tant que réfugiés en terre portugaise. L'ancien membre de Spacemen 3 n'a pas connu le même succès que son ex-compère parti formé Spiritualized pour le bonheur que l'on sait. La musique de Peter Kember est plus modeste que celle de Jason Pierce, mais ce n'

Nick Cave & The Bad Seeds, Kraftwerk, The Liminanas, Los Bitchos, DIIV, Aldous Harding, etc - Festival Rock en Seine - 26 août 2022

On ne pouvait pas finir l'été sans un festival. Bon ok, on avait été au Harbour Bristol Festival, mais celui-là était en plein centre ville, on n'y retrouvait pas vraiment l'ambiance d'un festival classique. On a donc joué au plus court de chez nous : Rock en Seine au parc de Saint-Cloud. D'autant que la programmation, cette année, était plutôt alléchante. On sentait que les programmateurs voulaient rattraper ces deux années perdues en raison du COVID. Le jeudi était dédié au rock pour "jeunes", même si peu d'entre eux écoutent encore du rock, avec la jeune garde britannique, Yard Act, Fontaines DC, Idles et comme tête d'affiche les valeurs sûres d'Arctic Monkeys. On avait plutôt choisi avec maman, le rock pour "vieux", avec la date du vendredi. Et oui, on assume complètement notre âge. On est arrivé presqu'à l'ouverture, en tout cas pour les premiers concerts. Les Bretons de Gwendoline - un rennais, un nantais, pour la paix