Le coronavirus a changé la donne : l'été n'est plus marqué par les festivals qui sont souvent synonymes de pause dans les nouveautés culturelles. Cette année, même passé le 14 juillet, des disques continuent d'affluer en nombre dans les bacs. Ils correspondent pour la plupart à des décalages de planning. "After the curtains close" de Jonathan Bree devait paraître plus tôt, mais en raison de la crise sanitaire, il n'est disponible que maintenant. S'il y a bien un artiste qui avait senti venir l'épidémie, c'est bien cet atypique songwriter néo-zélandais. Depuis quelques années, il n'apparaît qu'affublé d'un masque intégral, que cela soit sur les pochettes de ses disques, dans ses clips ou même en concert. Ce n'est donc pas la nouvelle règle du port du masque obligatoire qui devrait perturber ses habitudes. Son précédent album avait été classé disque de l'année 2018 ici même. Il n'est donc pas étonnant que je revienne quelque peu aux affaires grâce à sa nouvelle production. Il y avait pourtant en concurrence cette semaine le retour d'un certain Jarvis Cocker... Non, la musique à papa n'est pas encore morte, même si j'avoue que c'était plutôt calme depuis de nombreuses semaines. Je vous promets pas mal de posts à venir et surtout des rendez-vous hebdomadaires et/ou mensuels. Tous les lundis seront maintenant consacrés au "disque de la semaine". Le rouge de "After The Curtains Close" fait suite au bleu de "Sleepwalking". Si le ton est plus sombre - les textes ont été écrits suite à une rupture sentimentale -, la musique reste sensiblement la même. On retrouve donc cette pop d'inspiration sixties - Gainsbourg ou les "girls groups" chers à Phil Spector - aux arrangements soignés portés par la voix de crooner discret de Bree.
Il est une fois de plus accompagné de quelques jolies voix féminines : l'habituelle invitée, Princess Chelsea, copine de label, et seule à risquer de paraître non masquée dans le clip du très beau "Kiss My Lips", Crystal Choi déjà présente sur le précédent et Britta Phillips ("Meadows in Bloom"), moitié à la scène comme à la ville de Dean et Britta. Depuis que Dean Wareham, le légendaire chanteur de Galaxie 500 et Luna, avait mentionné "A Little Night Music", le deuxième album de Jonathan Bree parmi ses disques préférés de 2015, les deux artistes s'échangent des politesses. Le néo-zélandais avait notamment mis en scène le clip de "Wayfaring Stranger", chanson du duo Wareham et Cheval Sombre. Là non plus, l'américain n'avait pas été obligé de porter le masque. Qu'en serait-il aujourd'hui ? En conclusion, il n'est pas dit si ce nouveau disque sera mon préféré de 2020 - il y a l'effet de surprise en moins-, mais il contient son lot de titres excellents ("Waiting on a moment", "Kiss my lips", "In the sunshine") à l'étrange pouvoir d'attraction et dont on sait à l'avance que nous mettrons longtemps avant d'en saisir toutes les saveurs.
Il est une fois de plus accompagné de quelques jolies voix féminines : l'habituelle invitée, Princess Chelsea, copine de label, et seule à risquer de paraître non masquée dans le clip du très beau "Kiss My Lips", Crystal Choi déjà présente sur le précédent et Britta Phillips ("Meadows in Bloom"), moitié à la scène comme à la ville de Dean et Britta. Depuis que Dean Wareham, le légendaire chanteur de Galaxie 500 et Luna, avait mentionné "A Little Night Music", le deuxième album de Jonathan Bree parmi ses disques préférés de 2015, les deux artistes s'échangent des politesses. Le néo-zélandais avait notamment mis en scène le clip de "Wayfaring Stranger", chanson du duo Wareham et Cheval Sombre. Là non plus, l'américain n'avait pas été obligé de porter le masque. Qu'en serait-il aujourd'hui ? En conclusion, il n'est pas dit si ce nouveau disque sera mon préféré de 2020 - il y a l'effet de surprise en moins-, mais il contient son lot de titres excellents ("Waiting on a moment", "Kiss my lips", "In the sunshine") à l'étrange pouvoir d'attraction et dont on sait à l'avance que nous mettrons longtemps avant d'en saisir toutes les saveurs.
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