Accéder au contenu principal

Chevalrex - Providence

On enchaîne déjà avec l'album de la semaine du 22 janvier 2021 : le quatrième disque de Chevalrex, "Providence". Comme une évidence. Les deux précédents avaient connu les honneurs de mes classements de fin d'année en 2016 ("Futurisme") et 2018 ("Anti Slogan"). Qu'en sera-t-il de celui-là ? On retrouve le même talent mélodique, avec moins d'instruments classiques et plus de synthés, les mêmes textes mélancoliques mais qui paraissent encore plus personnels. "Les heures rouges de ton enfance reviennent là." chante-t-il sur "Providence", la chanson, comme une allusion non feinte au pays natal (russe) de son épouse. Car Rémy Poncet s'est marié l'an passé. La photo de la pochette a d'ailleurs été prise à ce moment-là, aux Antilles, alors qu'il devait avoir lâché le costume. "J'étais le petit prince, le petit roi, c'est vrai, mais maintenant oublions ça" nous avoue-t-il encore sur "Monarchie", comme pour enterrer ce qui ressemble à une hache de guerre avec son frère, Nicolas Poncet, alias Gontard. 

"Providence" a été écrit et composé l'an passé et devait sortir en mars 2020 et puis la pandémie est survenue et le planning a été bousculé. Il date d'avant les événements et n'est donc pas lié à cette interminable actualité qui nous préoccupe tous. C'est un avantage parce qu'on sait qu'il vieillira mieux ainsi et puis aussi parce qu'il fait l'effet d'une bouffée d'oxygène, le monde d'avant nous semble encore proche, atteignable. Une époque qu'on voudrait simplement pouvoir revivre, ça ne paraît pas trop demander. "Que vois-tu au loin, au large, une île." On avait bien besoin d'un coup de pouce de la "Providence" pour y arriver.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Grandaddy & The Lost Machine Orchestra - Paris, le Trianon - 20 avril 2022

Enchaînement de concerts avec un quatrième en trois semaines. Celui-là, je l'avais coché il y a quelques temps déjà. Mais maman n'étant pas grande amatrice du groupe, je l'avais mis en " stand-by " (" Bye-Bye ..."). Et puis, il aura fallu qu'au détour d'une soirée entre parents le sujet soit mis hasardeusement sur la table pour qu'on prenne nos places, à la dernière minute ou presque. Grandaddy, c'est la période bénie de la pop américaine au mitan des années 90-2000. Avec les Flaming Lips (le groupe existait bien avant mais leurs meilleurs disques sont sortis à ce moment-là), Mercury Rev et Sparklehorse. Un quatuor pour l'éternité et au moins quatre chefs d'oeuvres de suite : " Deserter's songs " en 1998, " The Soft Bulletin " en 1999, " The Sophtware Slump " en 2000, " It's a wonderful life " en 2001. On pourrait même rajouter Wilco en 2002. Ce soir-là, au Trianon, magnifique écrin

Panda Bear & Sonic Boom - Reset

" Reset " ? Pas vraiment aurait-on tendance à penser de prime abord. On reconnaît tout de suite Panda Bear dès les premières notes et le chant si caractéristique. Le génie mélodique derrière Animal Collective, c'est lui. Le style de Sonic Boom apparaît ici plus diffus, en filigrane. Les quelques arrangements psychés, c'est lui. Il faut dire que derrière le foisonnement sonore de Noah Lennox, le nom à la ville de notre Panda, difficile de se faire une place. Après le retour inespéré de son groupe à un niveau d'excellence avec " Time Skiffs " paru en février dernier, il en profite pour sortir un disque avec un ami de longue date. Les deux artistes se connaissent depuis plusieurs années, en tant que réfugiés en terre portugaise. L'ancien membre de Spacemen 3 n'a pas connu le même succès que son ex-compère parti formé Spiritualized pour le bonheur que l'on sait. La musique de Peter Kember est plus modeste que celle de Jason Pierce, mais ce n'

Nick Cave & The Bad Seeds, Kraftwerk, The Liminanas, Los Bitchos, DIIV, Aldous Harding, etc - Festival Rock en Seine - 26 août 2022

On ne pouvait pas finir l'été sans un festival. Bon ok, on avait été au Harbour Bristol Festival, mais celui-là était en plein centre ville, on n'y retrouvait pas vraiment l'ambiance d'un festival classique. On a donc joué au plus court de chez nous : Rock en Seine au parc de Saint-Cloud. D'autant que la programmation, cette année, était plutôt alléchante. On sentait que les programmateurs voulaient rattraper ces deux années perdues en raison du COVID. Le jeudi était dédié au rock pour "jeunes", même si peu d'entre eux écoutent encore du rock, avec la jeune garde britannique, Yard Act, Fontaines DC, Idles et comme tête d'affiche les valeurs sûres d'Arctic Monkeys. On avait plutôt choisi avec maman, le rock pour "vieux", avec la date du vendredi. Et oui, on assume complètement notre âge. On est arrivé presqu'à l'ouverture, en tout cas pour les premiers concerts. Les Bretons de Gwendoline - un rennais, un nantais, pour la paix