Nous y voilà enfin : mon top 10 des albums de l'année 2021 ! Il y en a pour tous les goûts ou presque : de la variété grand public au rock expérimental. Pour sûr que vous n'aimerez pas tout, mais si ça peut vous faire découvrir de nouvelles choses, ça aura atteint son but.Les allemands de Notwist tout en haut - tiens, après Dan Deacon en 2020, encore un disque sorti en janvier qui finit premier à la fin de l'année - parce que si on fait fi des modes du moment, leur musique reste la proposition musicale la plus passionnante de cette année 2020. Et je ne suis pas le seul à le penser.
10- Jungle - Loving In Stereo
Cette musique, à l'image des nombreux clips du groupe toujours
impeccablement chorégraphiés, est faite pour danser. Vous me direz qu'il
n'y a pas de saison pour danser. Sauf que les chaleurs estivales se
prêtent mieux à ces mélodies légères et suaves. "Loving in stereo"
enchaîne les titres dansants à souhait avec une facilité et une aisance
déconcertantes, sans pour autant bannir une belle intelligence dans les
arrangements.
9- Boost 3000 - Quel Album
C'est simple, ces sept chansons, on a envie de se les repasser encore et
encore. C'est le genre de musique qu'on peut écouter n'importe quand,
avec n'importe qui, parce qu'on sait que peu importe notre état d'esprit
du moment, elle va nous remonter le moral, nous donner la pêche, nous
re-"boost"-er.
8- Richard Dawson & Circle - Henki
Richard Dawson est devenu au fil des années une des
personnalités les plus intrigantes et essentielles de la scène
indépendante actuelle. Cet "Henki" est rempli à ras bords
d'idées, de sons en tout genre et constitue à coup sûr un des trucs les
plus inclassables entendus en 2021. Si tout semble avoir été inventé,
certains continuent de chercher et ça fait plaisir à entendre.
7- Clara Luciani - Coeur
Clara Luciani, c'est sans doute la seule chanteuse française actuelle
capable de plaire à toutes les générations, aussi bien au lecteur de
Magic qu'à l'auditeur de NRJ : ça devrait donc faire fuire l'essentiel
des gens qui viennent ici. Tant pis si dans plusieurs semaines,
plusieurs mois, je change d'avis. Ce disque, cette musique, c'est
précisément ce dont j'ai besoin maintenant. Le coeur plutôt qu'autre
chose donc. Le reste, je vous le laisse, hein, hein - oui, je sais, c'est
facile.
6- Arab Strap - As Days Get Dark
"I don't give a fuck about the past. Our golden days gone by." Voilà comment commence "The Turning of Out Bones", le premier titre de ce nouveau disque, "As Days Get Dark".
Comme s'ils avaient déjà tout dit ou plutôt comme si le monde n'en
avait plus rien à faire. On a le droit de ne pas être d'accord. Pour la
musique bien sûr mais aussi pour la personnalité d'Aidan Moffat, un de
ces gars qu'on rêverait d'avoir pour pote.
5- Ducks Ltd. - Modern Fiction
"Modern Fiction" est leur premier album et s'il n'invente rien,
il le fait tellement bien qu'on se dit que c'est déjà un exploit qu'on
se mette à écouter un disque de jangle pop de
2021 avec le même bonheur que ceux sortis quatre décennies avant. 10
titres, pas un de faible, chacun ayant une durée avoisinant les trois
minutes de rigueur, des guitares qui carillonnent, tourbillonnent et
tricotent des airs qui donnent tous envie de dodeliner de la tête et
tant pis si on sait qu'ils ne feront sans doute pas mieux. C'est là
aujourd'hui et c'est miraculeux.
4- Dry Cleaning - New Long Leg
Le style plus parlé que chanté de Florence Shaw, l'absence de mélodies
évidentes m'avaient un peu rebuté, malgré la présence de quelques
chansons "coup de poing" comme celle qui débarque dès le début du
disque, "Scratchcard Lanyard", sans doute un des titres de
l'année. Mais le style de Dry Cleaning a depuis fait son chemin dans mes
oreilles, plus complexe qu'il n'y paraît, même si ultra référencé,
montrant qu'ils ne sont pas un énième groupe de post-punk de plus et
donc que leur place parmi les meilleurs albums de l'année n'est pas
usurpée.
3- Black Country, New Road - For The First Time
Black Country, New Road alterne les baffes et les caresses ("Track X"),
les changements de rythmes et les boucles répétitives, avec une large
palette d'instruments - normal, ils sont sept. Bref, cette "New Road",
pas toujours facile à suivre, nécessite un GPS adapté et tant pis pour
les habitués du pilotage automatique ou autres régulateurs et limiteurs
de vitesse. Chaque écoute dévoile de nouvelles directions possibles, des
chemins de traverse qu'eux seuls semblent être capables d'emprunter. On
hâte de connaître le prochain épisode, on aura déjà quelques clés pour y
entrer plus facilement.
2- Jorge Elbrecht - Presentable Corpse 002
Ce disque ressemble au mélange idéal entre le Chris Cohen de "Overgrown Path", le Ariel Pink de "Dedicated to Bobby Jameson" rehaussé par une pop psychédélique digne des heures de gloire du Love de "Forever Changes" et un sens mélodique proche des Smiths. Bref, on est donc dans ce que l'indie pop peut produire de mieux.
1- The Notwist - Vertigo Days
On pensait jusqu'alors les allemands de The Notwist assez solitaires
dans leur façon de composer, imperméables au monde extérieur. "Vertigo Days"
ouvre grand les portes de leur studio et propose de nouvelles
directions passionnantes. Il s'en dégage une musique électronique plus
si claustro qu'auparavant. Une remise en question sans pour autant se
dénaturer, voilà la formidable gageure réussie par le groupe. Ces jours
de vertige ne sont pas prêts de nous quitter...
9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...
Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc). Et je dois dire q...
" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...
The Notwist : grande découverte
RépondreSupprimerOui, j'aimais déjà beaucoup mais je me demande si ce "Vertigo Days" ne serait tout simplement pas leur meilleur disque.
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