Ceux-là, ça fait trop longtemps que je les dénigre. Disons, depuis "Curtains" en 1997, leur troisième disque, marquant la fin d'une trilogie parfaite. Mais c'est toute la discographie des Tindersticks qui mérite qu'on s'y attarde, parce que je vous mets au défi d'y trouver un seul mauvais disque, un seul raté. Les anglais ont toujours préféré la retenue, le silence à la profusion, au trop plein. Ce n'est pourtant pas les instruments qui manquent sur "The Waiting Room", mais ils se font discrets, légers. Les Tindersticks ont su évoluer, changer ce qu'autrefois on leur reprochait. Ce nouvel album n'a rien de routinier. Chaque morceau a son propre style, sa propre patte, encore faut-il prendre le temps de l'écouter, de s'en imprégner. Le son, cette chose que si peu intéresse, est ici particulièrement soigné. Les arrangements sont classieux, magnifiques. La voix de Staples n'est plus aussi centrale qu'avant, elle n'est qu'un instrument parmi d'autres.
"Were We Once Lovers?", "How He Entered", "We Are Dreamers!" - en duo avec Jenny Beth, la chanteuse de Savages dont l'album beaucoup plus brutal sort aussi aujourd'hui - et le somptueux "Like Only Lovers Can", voilà quelques unes des chansons qui marquent, par petites touches. Après le Bowie, je tiens déjà mon deuxième grand disque de 2016. Mais non, il ne faut pas désespérer.
Un très bon cru des Tindersticks en effet. Mais comme toujours, en fait...
RépondreSupprimerOui, franchement, leur musique, à l'image du nom d'un titre de leur premier disque, c'est du "nectar" pour les oreilles.
SupprimerLa première fois que j'ai écouté Tindersticks, j'étais un peu mitigée. Mais je dois dire que cet album me réconcilie un peu avec leur musique. Avec cette voix qui parait à bout de souffle et nous tient comme en otage...et plus je l'écoute, plus j'apprécie, plus je me laisse envouter. Je crois que Tindersticks s'apprivoise.
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