Ben oui, ce disque est sorti depuis de nombreuses semaines déjà, mais je profite d'une petite accalmie dans l'actualité musicale - rien de bien folichon à se mettre entre les oreilles cette semaine - pour vous en parler. Le grand dadais de Jeremy Jay, dandy élégant qui ne s'ignore pas vraiment, a sorti cette année encore - j'en parlais déjà ici en 2009 - un disque fortement recommandable. Alors, bien sûr, ça n'a rien de révolutionnaire, c'est toujours très inspiré de Jonathan Richman et des Modern Lovers (première partie du disque) et aussi de Brett Anderson période Suede des débuts (deuxième partie du disque). Mais comme c'est bien foutu, ça reste très agréable à l'écoute. Un autre avantage, c'est la durée très courte, une fois de plus. Pas le temps de s'ennuyer donc, ça va droit à l'essentiel, trop peut-être, à l'image d'un Adam Green. Avec la mélodie de "Someday Somewhere", un Sufjan Stevens aurait par exemple tenu plus de dix minutes, en rajoutant des cordes, un petit peu de bidouillage électronique et des choeurs qui font "houhou".
Mais pas de ça ici, même pas 2 minutes suffisent et c'est tout à l'honneur de Jeremy Jay, de ne pas en rajouter. Et, mine de rien, avec un titre comme "Just Dial My Number", il se permet même le luxe d'écrire une de ces chansons à la mélodie simplissime qui vous trottent dans la tête le restant de la journée. Les autres chansons ne sont pas en reste et supportent la comparaison. Bref, "Splash" est un joli petit disque, plaisant, sympathique et qui, pour moi, a déjà dépassé l'été (il est sorti en mai dernier). Quant à dire maintenant s'il passera aussi l'hiver au chaud...
Je viens de m'écouter ces titres trois quatre fois et c'est vraiment très frais ; il y a un vrai plaisir immédiat.
RépondreSupprimerEt puis la vanne sur Sufjan m'a bien fait marrer (je suis sûr que je vais encore me faire griller par Erwan^^)
Content de voir que tu as aussi apprécié ce disque sans prétention. Quant à Sufjan, je soupçonnais déjà ses aspirations limite mégalos sur le précédent "The BQE" paru l'année dernière. Son dernier LP ne fait que confirmer la chose. D'ailleurs, même "Illinoise" aurait gagné en concision.
RépondreSupprimerSerait-il possible d'arrêter de parler de SS et pour se consacrer à JJ ? :)
RépondreSupprimerJe l'ai déjà dit mais j'insiste : la voix de Jérémy rappelle celle de Robert Forster (et c'est encore plus flagrant en live !)
Robert Forster, belle référence également, je n'y avais pas pensé, mais oui, tu as raison, il y a des Go-Betweens aussi là-dedans.
RépondreSupprimerOh j'ai eut une longue et intense période Jeremy Jay à un moment. Et pourtant je n'ai pas encore écouté son dernier album, il faut vraiment que je me mette à la page :)
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