Ce disque-là, j'en ai déjà parlé ici il y a déjà quelques temps. J'ai aussi déjà parlé pas mal du groupe en question. Mais histoire de boucler la boucle et de lister de manière exhaustive l'ensemble de mes disques de chevet, je ne pouvais pas oublier "Sister" des Sonic Youth dans cette rubrique. Et pour faire mon fainéant - vacances en Espagne oblige - rien de tel que de me citer moi-même, non ? Voici ce que je disais il y a plus d'un an sur ce grand disque rock des années 80 :
[...]"Sister" est un formidable condensé de bruits tous azimuts et de mélodies pop. Tous les titres ou presque pourraient être cités, mais je retiendrais surtout les deux premiers : "Schizophrenia" (au passage présent sur la dernière BO du film "Simon Werner a disparu...") et "Catholic Block". Deux monuments. Deux chansons où chaque seconde compte, où rien n'est laissé au hasard, contrairement à l'attitude cool et nonchalante qui pourrait transparaître à la première écoute. Car il y a ici une vraie progression à l'intérieur des morceaux. On ne sait pas où le groupe va nous amener mais on sait à l'avance que cela va être passionnant. Après, le reste, c'est de la littérature. Sonic Youth a rédéfini le rock à sa sauce. On est en 1987. Qui a dit que les années 80 n'avaient rien apporté à la musique ?
[...]"Sister" est un formidable condensé de bruits tous azimuts et de mélodies pop. Tous les titres ou presque pourraient être cités, mais je retiendrais surtout les deux premiers : "Schizophrenia" (au passage présent sur la dernière BO du film "Simon Werner a disparu...") et "Catholic Block". Deux monuments. Deux chansons où chaque seconde compte, où rien n'est laissé au hasard, contrairement à l'attitude cool et nonchalante qui pourrait transparaître à la première écoute. Car il y a ici une vraie progression à l'intérieur des morceaux. On ne sait pas où le groupe va nous amener mais on sait à l'avance que cela va être passionnant. Après, le reste, c'est de la littérature. Sonic Youth a rédéfini le rock à sa sauce. On est en 1987. Qui a dit que les années 80 n'avaient rien apporté à la musique ?
Tout cela est forcément encore vrai aujourd'hui. Et je préfère toujours ce disque-ci plutôt que le suivant "Daydream Nation" ou même "Goo" souvent cités comme leurs meilleurs. "Daydream Nation" parce que le disque, les morceaux sont si longs, si denses - même si "Teenage Riot", quelle claque! - que je n'arrive jamais à l'écouter en entier, d'une traite. "Goo", parce que même si le format est plus pop, plus immédiat, il l'est du coup presque trop, et la construction des morceaux est nettement plus prévisible. Car, c'est cela qui fait en partie le charme et l'intérêt de ce groupe, ce talent de savoir nous surprendre, au détour d'une chanson, de faire partir d'un coup la mélodie et les guitares en vrille. Il y a cette tension constante qui incite l'auditeur à toujours rester en éveil. Pour cela et pour bien d'autres raisons, Sonic Youth reste une référence absolue, encore aujourd'hui, dans le petit monde (trop?) balisé du rock.
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