Accéder au contenu principal

Mes indispensables : Talking Heads - Talking Heads : 77 (1977)

Bon, disons le tout net, comme ça, ça serait fait, je considère les Talking Heads comme un des trois ou quatre plus grands groupes de l'histoire du rock. Rien de moins. Oui, je sais, cela peut paraître purement subjectif. Encore que. En tout cas, dès leur premier album paru en 1977, ils se démarquent déjà du reste de la production de leur époque. C'est sans doute une des raisons pour laquelle, aujourd'hui encore, ce "Talking Heads : 77" n'a rien perdu de sa fraîcheur et de son énergie communicatrice. Du funk blanc ? Du punk intello ? Personne ou presque n'arrive alors à leur apposer une étiquette. Leur musique est à ce moment-là, encore humaine, instinctive et directe. On parlera ensuite de post-punk et des formations comme Gang Of Four (dans une version plus "sociale") ou Devo (plus "asociale" ?) prendront la relève.  Car, dès leur second album, le grand manitou Brian Eno viendra les épauler à la production et même à l'écriture. Ils y gagneront (encore) en originalité, allant vers sonorités africaines (qu'on perçoit déjà un peu en 77) ce qu'ils perdront en spontanéité.
Ce qui est aussi étonnant avec ce disque, c'est que toutes les meilleures chansons se retrouvent curieusement placées à la fin. En effet, à partir de "The Book I Read", c'est un véritable feu d'artifices, avec bien sûr le sommet "Psycho Killer" et son célèbre refrain surréaliste : "Psycho killer, qu'est-ce que c'est, fa-fa-fa... Better, run, run, run,... away". A l'écoute de tous ces titres, il semble toujours impensable de rester en place - les guiboles bougent frénétiquement d'elles-mêmes - et de ne pas chanter à tue-tête. "Talking Heads : 77", c'est souvent le disque qui me vient en premier à l'esprit quand il s'agit de me remonter le moral. Un signe.

"Psycho Killer" live en 1978 :

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Danger Mouse & Black Thought - Cheat Codes

" Cheat codes " est un terme bien connu des amateurs de jeux vidéos dont je ne fais plus partie depuis de nombreuses années. Est-ce bien ou mal ? Je ne sais pas. C'est comme ça, ça ne veut pas forcément dire que c'est immuable. Les cheat codes, c'était quand on était bloqué dans le jeu, qu'on ne savait plus comment avancer, soit parce que ça devenait trop compliqué, soit parce que ça nous paraissait d'un coup buggé. Bien sûr, le plaisir n'était plus le même, on avait triché pour pouvoir continuer. Le rap n'a par contre jamais été ma came, vous devez le savoir, vous qui venez ici. Si vous aimez le rap, vous devez sans doute aller voir ailleurs. Car les fans de rock indépendant et de rap sont rarement les mêmes. Encore que l'époque est au brassage des genres, de plus en plus. Cet album de Danger Mouse, producteur de légende, ayant travaillé pour des groupes aussi variés que Gorillaz, Sparklehorse, Beck, The Black Keys, U2, Red Hot Chili Peppers,

The Divine Comedy / Retrospective - Liberation & Promenade - Philharmonie de Paris - 19 septembre 2022

  J'avoue que je n'y croyais plus : deux ans d'attente en raison du COVID, un système de billetterie qui oblige à réserver au moins 3 spectacles en même temps, un concert complet depuis plusieurs mois et puis... Et puis, deux jours avant, une connexion sur le site pour confirmer une dernière fois la chose et s'apercevoir que si, il reste finalement des places. On ne se pose pas longtemps la question avec maman, vu la faible quantité de billets disponibles, malgré les tarifs élevés. En se reconnectant le jour même, il y aura même des catégories moins chères. Bref, le système de billetterie de la Philharmonie de Paris est une aberration. Mais passons. Arrivés sur place, on vérifie la salle, car s'étant déjà fait avoir pour le concert de John Cale, on est méfiant. Sur le billet, il est indiqué Philharmonie de Paris et Cité de la Musique alors que les salles et surtout les bâtiments ne sont pas les mêmes. On arrive juste à temps avant le début. Ici, les horaires inscrit