Accéder au contenu principal

Mes indispensables : The Housemartins - London 0 Hull 4 (1986)

"London 0 Hull 4" est un disque du dimanche matin, quand l'été commence à pointer le bout de son nez, que les beaux jours arrivent, que notre équipe de foot préférée a gagné brillamment la veille - non, je ne suis pas un supporter de Lille. Quand l'avenir proche s'annonce pour nous radieux et tant pis si ce sentiment sera sans doute éphémère, on ressent comme une envie de profiter de l'instant. Tout simplement. C'est l'effet que me fait cette pop-là, celle des regrettés Housemartins. Il n'en existe plus des comme eux, la musique comme l'époque n'est plus à cette humeur béate. Pourtant, en ce temps-là, la Grande-Bretagne connaissait une période de rigueur monétaire assez difficile sous la houlette d'une certaine Margaret Thatcher. Mine de rien, les paroles sont d'ailleurs ici ouvertement anti-conservatrices, comme sur le très beau "Flag Day".
"16 songs - 17 hits" nous prévient aussi le groupe sur la pochette, significatif de cet humour typiquement britannique, décalé mais jamais cynique. Car la formation de PD Heaton y a sans doute vraiment cru, ils auront d'ailleurs un simili tube avec une reprise, "Caravan Of Love". Pour le reste, ils repartiront aussi vite qu'ils étaient arrivés après seulement deux albums impeccables, celui-ci, le premier et "The People Who Grinned Themselves To Death", mieux orchestré mais moins instinctif. Leur leader fera pourtant encore parler de lui, avec notamment les Beautiful South et une superbe ballade qui connaîtra pas mal de succès, "Song For Whoever", mais le pompon sera décroché par leur bassiste, Norman Cook, plus connu désormais sous le pseudo de Fatboy Slim.  Au final, chez Fatboy Slim comme les Housemartins, il y a dans cette musique anglaise-là, une même volonté de profiter de ces "Happy Hour", qu'elle soient réelles ou fantasmées.

Clip de "Happy Hour" :

Clip de "Sheep" :

Clip de "Think For A Minute" :

Clip de "Anxious" :

Commentaires

  1. Ca nous donne quelques idées pour la partie musicale de notre blog. amitiés cafardesques

    RépondreSupprimer
  2. Enfin un post sur les Housemartins, ce sont d'ailleurs eux qui m'ont amené à découvrir la musique à papa et vu les sujets je crois que je vais y passer un moment. Bonne continuattion

    RépondreSupprimer
  3. Bienvenu Harry et à très bientôt j'espère !

    RépondreSupprimer
  4. le meilleur site sur les housemartins

    www.xurl.es/paulheaton

    RépondreSupprimer
  5. Rafael1375@yahoo.fr4 janvier 2022 à 00:09

    Bonsoir
    Je suis un gran fan de Paul Heaton et je cherche a rentrer en contact avec d autres fans afin d echanger chansons photos et opinions.

    A bientot

    RépondreSupprimer
  6. Hi.
    i m a big fan of beautiful south.
    Have you more fotos about this session?

    rafael1375@yahoo.fr

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,