"L'Horizon" n'est pas l'album que les "vrais" admirateurs de Dominique A aiment le plus. Ceux qui le suivent depuis ses débuts gardent forcément un attachement particulier à "La Fossette", parce qu'il avait à l'époque balayé un paquet de préjugés sur la musique de chez nous. "Remué" est le disque que les fans les plus "extrêmes" citent ensuite, parce que c'est le plus sombre, le plus radical, le plus abrupt à aborder pour les néophytes. Il y a une certaine forme d'égoïsme dans ce choix, l'envie de garder jalousement pour soi l'univers de son chanteur préféré. Pour ma part, c'est tout l'inverse qui s'est produit, car ce sont les albums les plus pop de l'artiste qui m'ont le plus marqué et touché. "La Mémoire Neuve" bien évidemment et puis cet "Horizon", véritable échappée belle, voyage onirique alternant les belles envolées lyriques (la chanson titre et son formidable roulement de vagues final), les passages plus intimes aux textes poignants ("Music Hall" et "Rue des Marais") et même quelques tubes potentiels aux mélodies accrocheuses ("Dans un camion" et "La pleureuse").
C'est sa tentative (réussie) de grande oeuvre, celle où il semble avoir voulu se mesurer à un de ses maîtres : Bashung. C'est son "Fantaisie Militaire" et c'est avec ce disque que j'ai complètement succombé à sa musique. Pour reprendre ce que j'en disais déjà lors d'un précédent post dans le cadre d'une mini-rétrospective sur la carrière du chanteur : "Quand il faut mettre un peu de cette noble tristesse dans la musique, dans les vies, de celle qui fait avancer, on peut faire appel à lui. Et oui, Dominique, tu es ma pleureuse." En tout cas, en réalisant en 2006 son septième album et sans doute son plus "ouvert", l'horizon de Dominique A s'est depuis bien dégagé. Il est incontestablement devenu, au fil des années, un des chanteurs français les plus importants de son époque.
C'est sa tentative (réussie) de grande oeuvre, celle où il semble avoir voulu se mesurer à un de ses maîtres : Bashung. C'est son "Fantaisie Militaire" et c'est avec ce disque que j'ai complètement succombé à sa musique. Pour reprendre ce que j'en disais déjà lors d'un précédent post dans le cadre d'une mini-rétrospective sur la carrière du chanteur : "Quand il faut mettre un peu de cette noble tristesse dans la musique, dans les vies, de celle qui fait avancer, on peut faire appel à lui. Et oui, Dominique, tu es ma pleureuse." En tout cas, en réalisant en 2006 son septième album et sans doute son plus "ouvert", l'horizon de Dominique A s'est depuis bien dégagé. Il est incontestablement devenu, au fil des années, un des chanteurs français les plus importants de son époque.
Clip de "Dans un Camion" :
En fait L'horizon arrive juste après la plus grande frustration de sa vie d'artiste et d'home, l'échec de la rencontre Bashung. "Tout sera comme avant" est, selon lui, son plantage pour avoir récupéré l'équipe de "L'imprudence" sans y retransmettre la substance et l'émotion.Un décalage avec ses compositions. Comme un reset, il a engendré cet album "folk" en rupture avec sa vision 80's de la chanson. Sa fantaisie militaire, c'est "Immortel", chanson écrite pour Bashung qu'il a refusé pour "Bleu pétrole" (autre frustration). "Immortel" est a placer exactement au même endroit que "La nuit je mens", même si l'album n'est pas une "fantaisie militaire". Une chanson magique, ça marche.
RépondreSupprimerJe suis un grand fan de toute époque, mais j'ai jamais sombré sur "La fossette".
"L'horizon" est dans mes favoris, j'y découvre encore des choses après 1000 écoutes. La frustration post "tout sera comme avant " à abouti à cette petite merveille faussement neutre. Un indispensable aussi. Merci de pouvoir des choses sur "L'horizon".
Bon j'avoue "Remué" est au sommet. Normal, c'est du jus de cerveau.
Fidèlement
Charlu