Accéder au contenu principal

Holograms - Holograms

Cela ne commence pas forcément sous les meilleurs auspices : une grosse basse martiale, une guitare tranchante mais un peu bourrine puis surtout cette voix de baryton particulièrement forcée et atone. On connaît cet univers par coeur. Combien de groupes ont déjà puisé leur inspiration dans les traces encore fraîches de la cold wave ou du post punk ? Mais "Monolith" n'annonce pas vraiment la couleur de ce qui va suivre. Dès "Chasing My Mind", les claviers de fête foraine débarquent en fanfare et la mélodie joue subitement au flipper. Ouf, on avait eu peur que ces nouveaux gredins originaires de Suède se prennent trop au sérieux. Plus légers que leurs homologues danois de Iceage, Holograms jouent plus la carte du rock pour tout venant. Leur premier disque contient même quelques tubes potentiels comme "ABC City" - prononcé "Aye-Baye-Saye", à la façon des plus regrettables que regrettés Indochine et de leur "Canary Bay, des filles qui s'aimayent" -. 
Ce n'est pas toujours très fin, c'est même parfois lourdingue, mais ça semble fait avec ce qu'il faut de candeur et de naturel pour qu'on s'y laisse prendre. Qui a dit que les Suédois n'étaient pas capables d'allier la fantaisie à l'efficacité ?

Clip de "ABC City" :


Album en écoute intégrale sur The Drone ou Deezer.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...