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Benjamin Biolay, Yan Wagner, Mai Lan - Festival Inrocks Volkswagen - Paris, La Cigale - 11 novembre 2012

Aujourd'hui, pour la première fois sur ce blog, ce n'est pas moi qui vous raconte un concert. Et oui, mercredi dernier, je vous faisais gagner une place pour aller voir Benjamin Biolay à la Cigale en échange d'une petite bafouille sur le sujet. Et donc, la gagnante s'appelle Morgane et voici le retour qu'elle m'a fait de la soirée :


5 ans  et 3 albums plus tard et me voilà de nouveau, devant la Cigale, pour écouter ce cher Benjamin Biolay. C’est en effet une sélection d’artistes exclusivement Français,  que nous a proposé hier soir la 25ème édition du festival des Inrocks.

C’est la jeune et jolie Mai Lan qui ouvre le bal de sa pop acidulée. Chanteuse inconnue du grand public jusqu’à la fameuse pub SFR, qui dévoilera son Tube "Easy", c’est avec ses deux complices qu’elle nous invite à partager quelques titres de son premier album éponyme. Au début, un peu réticente à l’idée de devoir attendre deux heures la tête d’affiche, je me laisse pourtant très rapidement charmée par le trio. Mai Lan chaleureuse et enjouée met un point d’honneur à faire participer le public qui finit par y consentir. « Easy » son titre pop  folk est acclamé tout comme la chasse au « Dahut » qui remporte un franc succès. "Les Huitres" me  rappelle trop Yelle pour recevoir mon approbation mais ce sera selon moi la seule fausse note  puisque le titre « Countrille » teinté de hip hop, suivi du plus rock « Hard Joy » auront fini de me convaincre.

C’est après un Blind test organisé par le déjanté, Nicolas Ullmann, que Yan Wagner entre en scène. C’est un changement radical d’atmosphère qui s’opère. La joyeuse Mai Lan laisse place aux 3 synthés froids de Wagner. Sans un mot, il impose sa voix grave et pesante lorsqu’il interprète les titres puissants de son premier  album, "Forty Eight Hours". Des images sombrent défilent sur un écran accompagnant sa pop électro parfois à la lisière de la techno. Au début, choquée par cet ovni musical, je finis par m’habituer à cet être peu loquace qui m’apparaît finalement comme un mélange subtil de New Order et de Dépêche mode. « Love sick » me transporte littéralement. Mais lorsque Wagner s’aventure dans la fosse bondée, le public ne bronche pas, peut être trop décontenancé ou impatient d’entendre Biolay …

21h30 c’est enfin le tour de celui que la plupart attend. Veste blanche, chemise noire, BB est immédiatement acclamé. C’est son dernier album "Vengeance" qu’il s’empresse de présenter avec « Le lac gelé » et « Aime mon amour ». Puis il s’autorise un détour avec « La superbe » titre phare de son précédent opus ; la foule, alors gagnée par l’émotion reprend avec lui les paroles. C’est plein de gratitude qu’il enchaîne avec « Profite », « Marlène déconne »,  et « les confettis » n’oubliant pas entre chaque titre de remercier son généreux public.  Puis c’est « Los Angeles » qui ravi les fidèles mais le set connaît son apogée lorsqu’Orelsan, bonnet rouge sur les yeux, monte sur scène pour « Ne regrette rien ». Ce duo décalé embrase la Cigale qui n’aura pas le temps de souffler puisqu’au premier rappel Biolay offre un « Padam » déchaîné. Pour le final, Jeanne Cherhal surgit avec « Brandt Rhapsodie » et leur belle complicité compense peut-être la frustration d’un concert au goût de trop peu. Malin le Benjamin, maintenant qu’il m’a mis l’eau à la bouche j’attends avec impatience  2013 pour découvrir le reste de sa Vengeance.

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