Accéder au contenu principal

Festival Fireworks - of Montreal (+Calvin Love) - Paris, Le Trabendo - 23 février 2014

Une chose à retenir pour la prochaine fois : il vaut mieux arriver en avance au Trabendo. Car les portes ne s'ouvrent que peu de temps avant le début des concerts et la queue s'allonge assez rapidement. Surtout quand la première partie est aussi revigorante que ce canadien de Calvin Love. Le gars, en plus d'avoir une belle gueule et de posséder un évident charisme est doté d'un très bon jeu de guitare. Sa musique assez variée et plutôt dansante n'est pas dégueulasse non plus. On pense surtout à son compatriote Mac Demarco, mais en version électronique. Pas de rots sur scène, Calvin se la joue quand même plus distingué. Bref, l'entrée en matière idéale pour le plat de résistance of Montreal.

C'est bien simple, ceux-là, je vais régulièrement les voir, dès que j'en ai l'occasion. Car je ne suis jamais déçu. Même s'il faut bien avouer que leurs derniers disques sont en retrait de la grande époque et de l'apogée que restera sans doute "Hissing Fauna, Are You Destroyer?". Après une période soul (le tout de même excellent "False Priest"), le groupe est revenu à ses premières amours avec des chansons indie pop plus classiques dans la forme sur le dernier "Lousy With Sylvianbriar". Mais, sans être désagréables, les nouveaux titres souffrent de la comparaison avec l'ancien répertoire, surtout sur scène. Kevin Barnes, comme à son habitude fait le show, finissant en montrant un torse nu qui n'a rien à envier à Iggy Pop. Pour une fois il n'y a pas de mise en scène particulière pendant les morceaux, pas de déguisements loufoques. La faute au départ de la claviériste Dootie Alexander et surtout du fantasque guitariste Bryan Poole et son look de "Spiders From Mars" ? A la place, on a droit à un "cow-boy" au jeu plus basique, mais aussi plus rock. Après quelques très légères baisses d'intensité, on finira évidemment par deux titres de "Hissing Fauna.." Tout d'abord l'euphorisant "Heimdalsgate Like A Promethean Curse" ("Come on chemicals, come on chemicals, ohohohoh...") qui reste le plus gros "tube" de of Montreal. Puis, le groupe reviendra alors pour un seul et unique rappel d'anthologie, "The Past Is A Grotesque Animal", de près d'un quart d'heure, avec une lente et progressive montée d'adrénaline. A vous foutre la chaire de poule, jusqu'à la transe. On en ressort hébété, las, repu, sous le choc. KO. Une claque monumentale. Peu importe les gens qui l'entourent, Kevin Barnes est un héros.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&