Accéder au contenu principal

Grand jeu sans frontières des blogueurs mangeurs de disques, saison 8, épisode 4/7

Thème du jour :
"There's no future, no future, no future for you!" Le disque que vous écoutez quand tout semble sans issues, histoire de se rouler dans le désespoir...

BERTRAND BETSCH - LA SOUPE A LA GRIMACE (1997)
A l'inverse des disques entièrement instrumentaux, les disques tristes, ce n'est pas ça qui manque chez moi. J'ai donc l'embarras du choix pour le thème du jour. "La soupe à la grimace" de Bertrand Betsch s'est finalement imposé pour plusieurs raisons. Pour le titre d'abord, assez raccord avec les paroles faisant plutôt dans le dénigrement personnel. Le chanteur ne s'apitoie pourtant pas sur son sort, il se déclare juste inadapté ("un mauvais vivant") sans pour autant envisager le suicide ("passer sous le métro"). Pas vraiment le genre de disques pour gens bien dans leur peau. Ils ne comprendraient pas, les pauvres. Autre raison de ce choix, le fait de n'avoir jamais parlé encore de cet album, le premier de Betsch, quelque part entre les deux disques mythiques de Dominique A, "La fossette" pour les rythmiques minimalistes et synthétiques et "Remué" pour les thèmes sombres et amers abordés. Enfin, un album qui contient une chanson aussi terrible dans tous les sens du terme que "La Complainte du Psycho Killer" ne peut décemment resté dans l'ombre. "La Soupe à la Grimace" est un disque marquant pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, qu'on se repasse à l'occasion pour se complaire dans la mélancolie, quand la vie ne répond plus à nos vraies aspirations ou quand nous n'y trouvons simplement plus de sens.

Commentaires

  1. Je ne connais pas ce 1er album, j'ai surtout découvert Bertrand Betsch il y a peu...
    C'est un choix original en tout cas...:)
    Pourrais-tu le dropboxer par hasard?

    RépondreSupprimer
  2. Le dénigrement personnel, y a rien de tel !!

    Sinon, aouch, j'ai du mal avec la voix ...

    RépondreSupprimer
  3. Même problème avec la voix :/ Dommage car le reste (textes, musique), est vraiment bon. Mais sinon, excellent choix.

    RépondreSupprimer
  4. D'accord avec EWG et Alex : la voix du gaillard dessert grandement les compositions qui sont, elles, plutôt bien fichues. Graves et légères à la fois, avec de très beaux accompagnements.
    Dommage, vraiment dommage

    RépondreSupprimer
  5. C'est un super album, avec une superbe pochette et qui contient un des meilleurs titres au monde : La complainte du psycho-killer :)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&