Cette année, une fois n'est pas coutume, on a préféré Rock en Seine à la Route du Rock. Pour la musique bien sûr, mais ça, je vais en reparler juste après, mais aussi pour les contrôles de sécurité rapides et efficaces - bah oui, c'est une raison comme une autre -, les goodies très nombreux, les festivaliers beaucoup plus sobres et donc moins pénibles qu'en Bretagne, les transports en commun plutôt mieux organisés que les précédentes éditions. Tout a commencé tranquillement par un concert de Ulrika Spacek, les anglais se sont visiblement améliorés depuis la dernière fois qu'on les avait vus. Ça ressemble toujours autant à Deerhunter. Les chansons ne sont pas si bonnes, à de rares exceptions près, mais en live, c'est nettement mieux ficelé. C'est déjà ça. Ensuite, rapide passage pour la fin de Band of Horses sur la Grande Scène. Il y a des fans. Un gars est même affublé d'une tête de cheval. Parmi les formations à noms d'équidés, on reste quand même très loin d'un Sparklehorse : musique folk assez facile et basique. Même si le chanteur a une belle présence scénique, ça manque d'enjeu. On part alors vers la Scène de la Cascade pour les sympathiques belges de Girls in Hawaï. Là encore, c'est plutôt classique comme pop-rock mais bien exécutée et assez efficace dans un style Radiohead période "The Bends". On n'attend pourtant pas la fin pour aller direct sur la scène d'à côté assister au premier concert vraiment attendu : Timber Timbre.
On monte évidemment de plusieurs crans, même si le concert ne décolle pas tout de suite. Les nouvelles chansons jouées d'emblée ne sont pas si fortes que les anciennes, hormis l'impeccable "Western Questions". La part belle est fait au saxo pour une fin de set particulièrement réussie. Dommage que ça ne dure pas plus longtemps ! Et puis, ils auraient assurément mérité une plus grande scène.
Après ça, on en a profité pour manger un peu en attendant le concert des deux frimeurs de The Kills.
C'est dingue, les années passent et rien ne change chez ces deux-là, hormis quelques cheveux blancs. Le style est assez efficace même si les chansons ne sont pas foudroyantes. En tout cas, la chanteuse en fait toujours des caisses dans la rock'n'roll attitude, un peu comme une nièce américaine de Philippe Manoeuvre : lassant à force. La suite est plus naturelle avec le soulman Lee Fields et sa musique légère et euphorisante. C'est pas mal, mais pas non plus trop notre truc. On récolte donc quelques goodies supplémentaires avant le concert de la soirée, celui de la reine PJ Harvey.
Et tout de suite, c'est une grande claque. Elle a beau jouer surtout son dernier disque, loin d'être son meilleur, tout est bon en live et magistralement exécuté. Il faut dire qu'elle est sacrément bien entourée, à l'image de Nick Cave et de ses Bad Seeds. Ceux-là pourraient jouer des heures qu'on ne s'en lasserait pas. Et puis, quand elle enchaîne "Down by the water" et "To bring You my love", je sens maman défaillir à côté de moi. Beaucoup d'émotions avec très peu d'effets et une attitude toute en retenue, à l'opposé de la chanteuse de The Kills, Alison Mooshart. Concert du soir, haut la main donc.
On monte évidemment de plusieurs crans, même si le concert ne décolle pas tout de suite. Les nouvelles chansons jouées d'emblée ne sont pas si fortes que les anciennes, hormis l'impeccable "Western Questions". La part belle est fait au saxo pour une fin de set particulièrement réussie. Dommage que ça ne dure pas plus longtemps ! Et puis, ils auraient assurément mérité une plus grande scène.
Après ça, on en a profité pour manger un peu en attendant le concert des deux frimeurs de The Kills.
C'est dingue, les années passent et rien ne change chez ces deux-là, hormis quelques cheveux blancs. Le style est assez efficace même si les chansons ne sont pas foudroyantes. En tout cas, la chanteuse en fait toujours des caisses dans la rock'n'roll attitude, un peu comme une nièce américaine de Philippe Manoeuvre : lassant à force. La suite est plus naturelle avec le soulman Lee Fields et sa musique légère et euphorisante. C'est pas mal, mais pas non plus trop notre truc. On récolte donc quelques goodies supplémentaires avant le concert de la soirée, celui de la reine PJ Harvey.
Et tout de suite, c'est une grande claque. Elle a beau jouer surtout son dernier disque, loin d'être son meilleur, tout est bon en live et magistralement exécuté. Il faut dire qu'elle est sacrément bien entourée, à l'image de Nick Cave et de ses Bad Seeds. Ceux-là pourraient jouer des heures qu'on ne s'en lasserait pas. Et puis, quand elle enchaîne "Down by the water" et "To bring You my love", je sens maman défaillir à côté de moi. Beaucoup d'émotions avec très peu d'effets et une attitude toute en retenue, à l'opposé de la chanteuse de The Kills, Alison Mooshart. Concert du soir, haut la main donc.
On redescend avec celui de Sleaford Mods. Ces deux gars-là sont totalement inclassables, difficile de savoir si c'est à prendre au premier degré ou non.
Mi-décalé, mi-sérieur, diront ceux qui les ont déjà vus live ou qui, comme moi ont regardé l'excellent documentaire "Bunch of Kunst" diffusé récemment sur Arte. Le chanteur est une vraie pile électrique, postillonnnant des paroles à l'humour typiquement British avec un accent de Nottingham à couper au couteau. Il serait une sorte de Robin des Bois punk, parlant surtout aux classes populaires anglaises auprès desquelles le groupe rencontre d'ailleurs un succès grandissant. Le type vit ses chansons, allant jusqu'à faire sembler d'aller pisser derrière un ampli. Son acolyte se contente de passer sa musique sur un ordinateur portable, se dodelinant ensuite pendant les morceaux avec sa bouteille de bière bien placée au niveau de l'entre-jambe. Au final, le public finit par se laisser prendre au jeu, la circonspection faisant place à une certaine admiration. C'est le concert idéal pour regagner nos pénates. Mais c'est évidemment la musique de PJ qui résonne ensuite en nous jusqu'au plus profond de notre sommeil. Douce nuit...
Mi-décalé, mi-sérieur, diront ceux qui les ont déjà vus live ou qui, comme moi ont regardé l'excellent documentaire "Bunch of Kunst" diffusé récemment sur Arte. Le chanteur est une vraie pile électrique, postillonnnant des paroles à l'humour typiquement British avec un accent de Nottingham à couper au couteau. Il serait une sorte de Robin des Bois punk, parlant surtout aux classes populaires anglaises auprès desquelles le groupe rencontre d'ailleurs un succès grandissant. Le type vit ses chansons, allant jusqu'à faire sembler d'aller pisser derrière un ampli. Son acolyte se contente de passer sa musique sur un ordinateur portable, se dodelinant ensuite pendant les morceaux avec sa bouteille de bière bien placée au niveau de l'entre-jambe. Au final, le public finit par se laisser prendre au jeu, la circonspection faisant place à une certaine admiration. C'est le concert idéal pour regagner nos pénates. Mais c'est évidemment la musique de PJ qui résonne ensuite en nous jusqu'au plus profond de notre sommeil. Douce nuit...
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