10- Serge Gainsbourg et Jane Birkin - Je t'aime moi, non plus
9- The Kinks - Arthur or The Decline and Fall of the British Empire
8- Scott Walker - 4
7- The Stooges - The Stooges
6- Montage - Montage
5- King Crimson - In The Court of The Crimson King
4- Kevin Ayers - Joy of a Toy
3- The Beatles - Abbey Road
2- The Velvet Underground - The Velvet Underground
1- Nick Drake - Five Leaves Left
Gainsbourg,
au sommet de son art pop, festival de ritournelles éternelles, souvent
grivoises, où l'artiste n'a pas son pareil pour jouer avec les mots. On
retrouve ici quelques chansons écrites pour d'autres que Gainsbourg se
réapproprie, comme une compilation de ses plus grands succès populaires.
La suite et "Melody Nelson" entre autres le verra essayer d'asseoir
aussi son génie auprès des critiques. Transformation réussie à tous les niveaux,
évidemment.
Dernier
grand disque du groupe de Ray Davies. La musique des Kinks ne
supportera pas le changement de décennie. "Arthur" n'est déjà plus du
niveau des précédents. Il est moins inspiré, les mélodies sont souvent
moins aériennes. Mais il contient encore son lot de petites merveilles.
Pour la première fois, un album de
Scott Walker ne contient pas une seule reprise (de Brel). Tout est fait
maison et c'est sans doute ce que le chanteur a fait de mieux, de plus
accessible, d'un kitsch assumé avec des arrangements beaucoup plus
subtils qu'il n'y paraît. La suite de sa carrière sera nettement moins
immédiate.
Premier disque de celui qu'on surnommera l'iguane et première claque. L'album est produit par l'ancien Velvet, John Cale. Le son est sale, même si d'aucuns trouveront qu'il est encore trop lisse par rapport à la sauvagerie des prestations live de la formation de Detroit. "I wanna be your dog", "No fun" deviendront entre autres des classiques, précurseurs du mouvement punk.
Michael Brown, après avoir sévi au
sein des trop sous-estimés Left Banke décide de former Montage, pour un
sublime premier et unique disque. La pop baroque à son
sommet et une musique très peu copiée au final. Le chanteur et
compositeur est décédé il y a quelques années dans un profond anonymat,
alors qu'il mérite de figurer au rang des meilleurs auteurs pop des
années 60, époque qui, pourtant ne manquait pas d'artistes majeurs du genre.
Premier
album du groupe du célèbre guitariste Robert Fripp qu'on retrouvera
derrière beaucoup de disques qui comptent dans la décennie suivante. La
pochette, comme la musique restent marquantes, une pierre angulaire du
psychédélisme anglais et précurseur du rock progressif. Comme souvent,
les premières fois sont les plus mémorables. La suite sera moins
passionnante...
Kevin Ayers aimait bien
la France, il a vécu ses dernières années dans le village de Montolieu perdu
au beau milieu de l'hexagone. Ayers, c'était une certaine idée du
psychédélisme anglais, un de ses précurseurs au sein de Soft Machine
avec entre autres Robert Wyatt et puis un curieux de tout, une musique
ouverte aux quatre vents, ça s'entend déjà sur ce "Joy of a Toy", son
premier album solo, toujours aussi pertinent près de cinquante ans plus
tard.
On ne présente plus "Abbey
Road", sa célébrissime pochette, ses non moins fameux tubes, "Come
together", "Something", "Here Comes The Sun", "Octopus garden"... Et
tout le monde de s'écharper pour savoir lequel des disques des Beatles
serait le meilleur, celui qu'on voudrait emporter à tout prix sur une
île déserte, s'il n'en fallait qu'un. Pourquoi pas "Abbey
Road" justement, sorte de compilation du meilleur du savoir-faire des
liverpudliens. Manque peut-être un peu de Lennon, pas de "A day In A Life", ni de "Happiness is a warm gun" ici. Pour le reste, c'est
parfait, notamment la deuxième partie où les titres courts et inspirés
s'enchainent sans interruption. Ça se boit comme du petit lait.
John Cale est parti, le son se fait plus doux, moins expérimental. Restent les textes et le sens des mélodies de Lou Reed. Toutes les chansons sont mémorables, appelées à être maintes fois reprises.
1- Nick Drake - Five Leaves Left
Ce disque reste une énigme près de cinquante ans plus tard. Comment un jeune anglais timide d'a peine plus de vingt ans a-t-il pu produire une œuvre aussi riche et poétique ? En seulement trois albums, Nick Drake s'est positionné comme le chantre du folk anglais à la finesse supérieure.
Très beau top, pour une immense année ! Bravo d'y avoir placé le Montage, ultra sous-estimé comme tu le dis bien !
RépondreSupprimerMerci :-) Oui, le Montage est magnifique et trop méconnu.
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