C'était encore les vacances scolaires, et donc la possibilité d'assister à des concerts. Celui des Rennais de Mermonte au Point Ephémère nous tendait alors les bras, difficile d'y résister. Ce groupe venait de sortir un deuxième disque, six ans après le premier. Leur style musical assez inimitable est une pop ouvragée, dynamique qui privilégie le rythme aux paroles. Ces dernières toujours réduites à leur portion congrue, sont souvent en anglais, quelques fois en français, souvent obscures, souvent absentes. Car Mermonte est un groupe de musiciens avant tout. Les textes seraient comme les maracas ou le tambourin, un accessoire supplémentaire pour imprégner le rythme. En première partie, nous avons eu droit à Matias Elichabehere. Un chanteur venu avec toutes ses machines et... son guitariste. On pense à Eddy Crampes en version neurasthénique. On s'ennuie ferme même si le gars a l'air plutôt sympathique. Après coup, je constate qu'il est avant tout un compositeur de musique de films. Pas étonnant, sa musique semble faite pour être écoutée avec autre chose : un verre de bière à la main par exemple. Les Rennais arrivent ensuite. La scène du Point Éphémère paraît trop petite pour eux et leur imposant matériel. Tout de suite, ils imprègnent un rythme et une énergie toute autre. Le capital sympathie monte même d'un cran en témoigne la bonne humeur contagieuse de la chanteuse au look de son secrétaire, derrière son clavier.
Les titres s'enchaînent avec une large prédominance des percussions, la batterie est positionnée à l'avant de la scène. Lors du rappel, le groupe demande à plusieurs personnes du public de venir les rejoindre jouer des percussions, arguant qu'une différence de rythmique dû à un soudain amateurisme ne s'entendrait même pas. Un gars s'exécute, prend des baguettes et se met à taper frénétiquement sur des caisses, comme s'il avait toujours fait ça. Une petite fille, un peu forcée par sa maman, et sans doute la progéniture d'un des membres du groupe le rejoint. Elle paraît moins à l'aise - j'aurai bien aimé voir ma Lulu dans une telle situation, mais bon, on fait encore partie de ces parents qui pensent qu'un concert de rock, dans une petite salle, n'est pas endroit approprié pour les enfants - mais est rapidement rassurée par les femmes du groupe. Mermonte, ça rassemble à une grande famille, une bande de potes, contente de venir jouer et partager leur musique. Le Point Éphémère devient l'espace de quelques instants, une fête entre amis, une façon généreuse d'aborder la scène, assez rare au final et qui fait un bien fou.
Les titres s'enchaînent avec une large prédominance des percussions, la batterie est positionnée à l'avant de la scène. Lors du rappel, le groupe demande à plusieurs personnes du public de venir les rejoindre jouer des percussions, arguant qu'une différence de rythmique dû à un soudain amateurisme ne s'entendrait même pas. Un gars s'exécute, prend des baguettes et se met à taper frénétiquement sur des caisses, comme s'il avait toujours fait ça. Une petite fille, un peu forcée par sa maman, et sans doute la progéniture d'un des membres du groupe le rejoint. Elle paraît moins à l'aise - j'aurai bien aimé voir ma Lulu dans une telle situation, mais bon, on fait encore partie de ces parents qui pensent qu'un concert de rock, dans une petite salle, n'est pas endroit approprié pour les enfants - mais est rapidement rassurée par les femmes du groupe. Mermonte, ça rassemble à une grande famille, une bande de potes, contente de venir jouer et partager leur musique. Le Point Éphémère devient l'espace de quelques instants, une fête entre amis, une façon généreuse d'aborder la scène, assez rare au final et qui fait un bien fou.
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