Si le revival des années 80 est loin d'être une nouveauté, il y en a pour qui le pratique surtout par opportunisme et puis d'autres, pour lesquels, ça ressemble plus à un sacerdoce, comme si rien d'autre n'existait. Comme si le temps s'était tout bonnement arrêté. C'est le cas des américains de Part Time et de leur leader, David Loca. C'est bien simple, leur dernier disque, "Spell #6" semble avoir été enregistré à cette époque-là, ne lésinant sur aucun effet jusqu'au plus kitsch pour y parvenir. On croirait entendre Lloyd Cole ("Before You Fall Apart"), New Order ("Hide"), The Smiths ("Spell #6"), REM ("The Boys That Made Her Cry"), Crowded House ("It's alright with me") mais aussi ces groupes un peu moins glorieux de ce qu'on a appelé le néoromantisme tels que Duran Duran ou Spandau Ballet. Bien sûr, à chaque fois qu'il est question d'influence eighties et de pop à la production faite "maison", il y a toujours un Ariel Pink qui se cache derrière. Il est présent ici sur l'entêtant et relaxant "I Can treat you better".
Part Time parvient même à ne jamais tomber entièrement dans le kitsch et la facilité - même si le clip outrancier et très gay friendly de "Shattered Love" fait penser le contraire -, se fondant complètement dans une époque vieille de plus de 30 ans. Comme une belle machine à remonter le temps qui risque malgré tout de n'intéresser que de rares quadras nostalgiques. Dommage, car l'exercice de style est, pour une fois, particulièrement réussi, car sans arrière pensée.
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