Accéder au contenu principal

The Dream Syndicate - These Times

Le Dream Syndicate de Steve Wynn est ce genre de groupes qui a toujours oeuvré dans l'ombre. Parce qu'il n'est pas né à la bonne époque, trop tard pour faire partie du mouvement punk new-yorkais de la fin des années 70, avec Television, Patti Smith ou The Feelies; trop tôt pour être associé aux prémisses du grunge, avec Sonic Youth, Pixies ou Nirvana. Parce qu'il n'est pas né au bon endroit non plus : pas à New-York justement mais en Californie où ce genre de musique n'est pas coutumier. Leur style a quand même été associé à ce qu'on a appelé le Paisley Underground dont ils étaient considérés comme les têtes de file. N'empêche parmi ce mouvement, ce sont les Bangles qui arriveront seules à tirer leur épingle (commerciale) du jeu, privilégiant un son plus arrondi et pop. The Dream Syndicate est apparu au début des années 80 avec le magnifique "The Days of Wine and Roses" et a mis une première fois un terme à son aventure à la fin de la même décennie, après plusieurs remaniements. Il est ensuite revenu plus de vingt ans plus tard avec encore des (belles) choses à dire et une formation plus soudée.
"These Times" est le deuxième album de sa seconde vie et il contient des guitares que ne renieraient pas un Thurston Moore ou un Lee Ranaldo par exemple. C'est toujours inspiré par le Velvet Underground, la voix de Wynn n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de Lou Reed. On pense aussi aux meilleurs disques de R.E.M. C'est le regard de bientôt sexagénaires sur notre société moderne et il garde toute sa pertinence. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...