Accéder au contenu principal

of Montreal - Ur Fun

J'avais dit l'année dernière qu'une année qui commençait par la chronique d'un album de Deerhunter ne pouvait être qu'une bonne année. Musicalement parlant tout du moins. Je ne sais pas si ce fut vraiment le cas. Il y eut de bons disques mais surtout d'excellents concerts en ce qui me concerne. Est-ce donc qu'on peut dire la même chose d'une année qui commence par un nouveau of Montreal ? Bon, je triche un peu car il y a déjà eu quelques sorties la semaine passée, qui sont admirablement listées de manière hebdomadaire par l'indispensable webzine Benzine Mag. Comme Deerhunter, of Montreal ne sort jamais de mauvais albums. Bien sûr, ils n'égaleront sans doute plus jamais leur chef d'oeuvre de 2007, l'inusable "Hissing Fauna, are you the destroyer?" Mais ils parviennent à chaque fois à viser juste et surprendre tout en restant dans le même créneau d'une pop azimutée, kitsch et enlevée. "Ur Fun", cette fois, rien que le titre annonce la couleur. La pochette est aussi plus directe, pas de dessins tarabiscotés, mais une photo où l'on voit le leader Kevin Barnes avec une fille (sa copine ?) dans une voiture. Comme le cliché de jeunes qui s'amusent. 
Barnes n'est plus vraiment jeune - quand même 45 ans au compteur - mais il n'a rien perdu de sa démesure. Sa musique ne s'autorise aucune limite. Les chansons s'enchaînent toutes accrocheuses, mais pas si légères que la musique pourrait le laisser paraître. "Don't let me die in America" a par exemple un message clair : Barnes n'est pas très fier de la politique de son pays. Un peu de fun, voilà ce dont on a besoin, en ces temps où les nouvelles apparaissent de plus en plus déprimantes. Pas pour oublier mais pour s'amuser malgré tout. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...