Il y a ceux qui, malgré l'absence de don évident en la matière, s'y essaient quand même avec un résultat forcément mitigé et puis il y a ceux qui préfèrent utiliser ce qui existe déjà car ils savent que cela aura toujours plus de valeur que n'importe quel texte qu'ils pourraient écrire. Le prénommé, Ezéchiel Pailhès est de cette deuxième catégorie. "Oh!" est son troisième solo, après "Divine" en 2012 et "Tout va bien" en 2017, Ezéchiel Pailhès est aussi la moitié du duo électro parisien Nôze. Les paroles de ce nouveau disque, comme le précédent sont en grande partie tirées de poèmes d'auteurs "classiques", Shakespeare pour "Bien certain", Pablo Neruda pour "Tu te rappelleras", Victor Hugo pour "Oh! Pourquoi te cacher?" et enfin la trop méconnue Marceline Desbordes-Valmore pour la triplette "Sans l'oublier", "La sincère" et "J'avais froid". Cette dernière, inspiratrice de Verlaine et de Baudelaire, qui, pourtant, en avaient dit le plus grand bien de leur vivant, est restée comme beaucoup de femmes de l'histoire, un peu oubliée.
Avant Pailhès, un certain Pascal Obispo avait déjà essayé en 2016 de la sortir de l'anonymat, en publiant un album, "Billet de femme" entièrement constitué de ses poèmes. Mais, en comparant la version de "Sans l'oublier" un peu lourdaude du jury de "The Voice" avec celle plus aérienne de Pailhès, il est difficile d'y voir une quelconque filiation. Preuve que si d'aucuns diront que la poésie de Desbordes-Valmore se prête bien à la mise en musique, ça ne semble pas si facile pour tout le monde. Si tout cela est ici admirablement mis en musique, dans les rares cas où les textes sont faits "maison" comme pour l'excellent titre d'ouverture "J'aimerais tant", on y gagne pourtant en sens mélodique. Bref, comme son nom l'indique, ce "Oh!" est une bien belle surprise.
Avant Pailhès, un certain Pascal Obispo avait déjà essayé en 2016 de la sortir de l'anonymat, en publiant un album, "Billet de femme" entièrement constitué de ses poèmes. Mais, en comparant la version de "Sans l'oublier" un peu lourdaude du jury de "The Voice" avec celle plus aérienne de Pailhès, il est difficile d'y voir une quelconque filiation. Preuve que si d'aucuns diront que la poésie de Desbordes-Valmore se prête bien à la mise en musique, ça ne semble pas si facile pour tout le monde. Si tout cela est ici admirablement mis en musique, dans les rares cas où les textes sont faits "maison" comme pour l'excellent titre d'ouverture "J'aimerais tant", on y gagne pourtant en sens mélodique. Bref, comme son nom l'indique, ce "Oh!" est une bien belle surprise.
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