Revoilà les formidables Woods, déjà responsables de mon disque de l'année 2016 avec l'inusable "City Sun Eater In The River Of Light". Ils m'avaient manqué, même s'ils n'ont pas été improductifs depuis quatre ans. D'abord, il y avait eu ce très bel EP, "Love is love" sorti en 2017, puis le disque, "Myths 03", en compagnie du groupe de folk suédois Dungen l'année suivante dans le cadre des très belles collaborations organisées par le label Mexican Summer. "Myths 01", c'était Connan Mockasin et Devonté Hynes (Lightspeed Champion, Blood Orange), "Myths 02", la rencontre géniale entre Ariel Pink - mon disque de l'année 2017 - et Weyes Blood, "Myths 04", celle de Cate Le Bon - mon disque de l'année 2019 - et Bradford Cox. Bref, que de l'excellent. Quel sera le duo de 2020 ? Enfin, Woods a aussi participé activement à l'unique album de David Berman sous le pseudonyme de Purple Mountains avant sa triste disparation. "Strange to explain" poursuit le chemin pop emprunté par le groupe. Les mélodies n'ont jamais été aussi évidentes, quitte à paraître, de prime abord, faciles. Les arrangements variés, légers, font glisser tout ça de manière élégante et naturelle. Des instrumentaux aux titres chantés, il n'y a pas de moments faibles, en-dessous. Bref, ce nouvel album est un pur délice.
Ils étaient parmi la formidable programmation prévue cet été à la Route du Rock et malheureusement annulée pour cause de pandémie. On croise les doigts pour qu'eux au moins - et quelques autres aussi... - acceptent de décaler à l'an prochain. Ce n'est pas compliqué à expliquer, Woods est un des meilleurs groupes de pop-rock-folk actuels et surtout l'un des rares à sembler s'améliorer au fil du temps. "Where Do You Go When You Dream ?" nous demandent-ils : je ne sais pas, mais la bande son pourrait ressembler à ça.
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