Accéder au contenu principal

Sparks - A Steady Drip Drip Drip

Les concerts de l'automne ne sont pas encore annulés et on espère pouvoir bientôt sortir à nouveau écouter de la musique live. Celui des Sparks à Paris doit se dérouler le 20 octobre prochain, c'est-à-dire le même jour que celui de Suede, à la Salle Pleyel. Par nostalgie pour nos années adolescentes - la bande de Brett Anderson doit rejouer l'intégralité de "Coming Up", son disque de 1996 et premier sans Bernard Butler - nous avons choisi avec maman d'aller voir les anglais plutôt que les américains. Si les dates avaient été décalées, nous aurions sans doute fait coup double. Mais ça, c'est une autre histoire. Les frères Maël viennent de sortir un nouvel album, "A Steady Drip Drip Drip" et c'est toujours un peu le même disque que le précédent et ça fait 50 ans que ça dure, avec une légère incartade plus électro dans les années quatre-vingt, un peu moins de flamboyance qu'à leurs débuts mais un talent intact pour les mélodies. Si Russell ne monte plus autant dans les aigus, il a plutôt de beaux restes, à soixante-dix ans passés. 
Et puis, le groupe a réussi à ponctuer sa carrière de quelques belles collaborations  (même s'ils chantaient ironiquement avec Franz Ferdinand que justement "Collaborations don't work") : Giorgo Moroder, les Rita Mitsouko, Franz Ferdinand ou Leos Carax pour le cinéma (on attend d'ailleurs avec impatience la comédie musicale, "Annette" de ce dernier composée par les Sparks avec Marion Cotillard, Adam Driver et... Angèle). La dernière chanson du disque de FFS - pour Franz Ferdinand-Sparks- s'intitulait "Piss Off", ici c'est "Please don't fuck up my world", alors qu'avant ils nous parlaient tout aussi bien de leur tondeuse à gazon ("Lawnmower"). Comme pour rappeler que ces deux frangins ont toujours fait ce qui leur plaisait, faisant fi des modes, assumant parfaitement leur âge. Un modèle à suivre. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&