Ne nous racontons pas d'histoires, le nouvel album de The Drums n'a rien de révolutionnaire et ne figurera pas parmi les disques les plus marquants de l'année. Les américains sont pourtant de ces groupes qui jouent comme s'ils étaient seuls au monde, les premiers à faire cette musique, comme si les Smiths et New Order n'avaient jamais existé, avec un enthousiasme et un naturel confondants. Avec leurs allures de garçons de la plage modernes au look savamment négligé, ils pourraient en agacer plus d'un. Il n'en reste pas moins qu'avec un deuxième album en deux ans, The Drums avancent avec une frénésie assez rare dans le milieu. Espérons qu'ils ne s'épuiseront pas trop vite. En tout cas, "Portamento" fait déjà figure d'album de la maturité. Même s'il est moins foufou, plus varié et long en bouche que son prédécesseur, il contient lui aussi son lot de mélodies sautillantes, de tubes en puissance, comme le single "Money", nouvel hymne pour les radins ("I want to buy you something but I don't have any money...") à moins que cela ne s'adresse plutôt les chômeurs.
Avec The Drums, on ne sait pas toujours très bien sur quel pied danser, s'ils font semblant ou nous prennent pour des cons ("I Need A Doctor"). Mais comme on aimerait bien être encore en vacances, on va faire comme eux, s'isoler, casque sur les oreilles et se dire que leur musique ne ressemble à rien d'autre. Sentiment dont on sait à l'avance qu'il sera éphémère... Comme l'été.
Clip de "Money" :
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