Accéder au contenu principal

The Field Mice - Sensitive (1989)

Voici le "tube" d'un petit label qui a réussi à conquérir, au fil des années, un nombre croissant d'amoureux fous et éperdus. Pourtant, aucun des artistes signés sur Sarah Records n'a connu de réel succès. Les Field Mice sont peut être les plus populaires d'entre eux, c'est dire. Quelques vingt-cinq ans plus tard, le style du label, qui défendait envers et contre tout le 45 tours vinyle au moment de la démocratisation du CD, est devenu une marque immédiatement reconnaissable et on ne compte plus les nouveaux groupes s'inspirant de cette musique-là, de Pains Of Being Pure At Heart, en passant par Beach Fossils ou Wild Nothing. D'après l'excellent webzine popnews, un livre et un documentaire devraient sortir d'ici quelques mois pour les fans (et tous les autres?). Les rats des champs donc, une formation londonienne, qui, en l'espace de cinq ans, a été à l'origine de quelques unes des plus belles perles de pop romantique de l'histoire, faisant un pont idéal entre les Smiths et les Go-Betweens d'une part, et Belle & Sebastian d'autre part.
"Emma's House", "Canada", "When Morning Comes To Town", ce "Sensitive" et sa fabuleuse ligne de guitare finale, restent à jamais gravées dans le coeur de tous ceux qui, un jour, se sont laissés émouvoir par leur charme discret et délicat. C'était aussi cela, Sarah Records, des amis pour les moments de doute, les moments de tristesse ou de joie. Des amis pour la vie.

We all need to feel safe
then that's taken away
sometimes I want to return
return to before
the trouble began
that time of no fear

By showing you I'm
sensitive
you do risk
being crucified
crucified by
those you are unlike

My feelings are hurt so easily
that is the price that I I pay
the price that I do pay
to appreciate
the beauty they're killing
the beauty they're busy killing


If the sun going down
can make me cry
why should I
why should I
why should I not
like the way i am?

My feelings are hurt so easily
that is the price that I I pay
the price that I do pay
to appreciate
the beauty they're killing
the beauty they're busy killing
killing
killing
killing

Commentaires

  1. Réponses
    1. Pour compléter : la compilation "Air Balloon Road" du même label couvre la période constituant l'âge d'or de Sarah Records

      Supprimer
  2. @Naalia : De rien. Si mon blog peut au moins servir à ça ;)

    RépondreSupprimer
  3. J'aime beaucoup ce groupe, j'adore cette chanson (une de mes préférées toutes époques préférées) et ton texte est un bien joli moment, merci Mr Vincent ;-)

    RépondreSupprimer
  4. Pour moi Sensitive est la meilleure chanson rock de tous les temps. Chanson découverte il y a plus de 20 ans sur une compil des Inrocks de la grande époque (nostalgie...).
    Le final instrumental pourrait durer des heures je ne m'en lasserai jamais...
    Je découvre ce blog, je sens que je reviendrais!

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,