A l'instar de My Bloody Valentine, les La's sont le groupe d'un seul album plutôt culte - bon, j'exagère un peu pour la formation de Kevin Shields qui en a sorti deux - et qui repointe le bout de son nez de temps en temps. On parle à chaque sortie d'un possible nouveau disque et le sujet devient depuis le temps (plus de vingt ans) une de ces arlésiennes que le rock aime tant. Sauf qu'à force d'attente, plus personne n'y croit vraiment et les années passant, même les fans les plus invétérés finissent par s'en foutre royalement. Pourtant, il y a quelques jours seulement, les La's ont refait leur apparition chez nous dans le cadre du festival Rock en Seine. Ceux qui y étaient n'en ont à priori pas gardé un souvenir impérissable... Mais revenons une paire de décennies en arrière, au moment où le groupe de Lee Mavers a défini les contours de ce qui deviendra trois années plus tard la brit-pop, cette mode toute british qui a fait revivre les fantômes du passé avec les guitares et l'aplomb de la jeunesse d'aujourd'hui. Leur unique album éponyme apparaît début 1990 et pourtant on croirait entendre quelque chose sorti au beau milieu des sixties. Le reste du disque est plus rêche, brut que le lumineux "There She Goes", qui y fait alors presque office d'incongruité. Mavers, mécontent du résultat, aurait tout de suite voulu le ré-enregistrer. Non seulement, il n'en a finalement rien été, mais en plus, on attend toujours une suite. Voyant leur leader incapable d'avancer, le groupe va vite se désagréger, et le bassiste John Power former les sympathiques Cast en pleine période brit-pop. On en restera donc là avec les La's. Mais aujourd'hui comme hier, "There She Goes" fait toujours figure de classique instantané.
there she goes
there she goes again
racing thru' my brain
and i just can't contain
this feelin' that remains
there she blows
there she blows again
pulsing thru' my vein
and i just can't contain
this feelin' that remains
there she goes
there she goes again
racing thru' my brain
and i just can't contain
this feelin' that remains
there she blows
there she blows again
pulsing thru' my vein
and i just can't contain
this feelin' that remains
there she goes, there she goes again
she calls my name, pulls my train
no-one else could heal my pain
and i just can't contain
this feelin' that remains
there she goes
there she goes again
chasing down my lane
and i just can't contain
this feelin' that remains
C'était pour moi la chanson de l'année 1990, et avec le temps, devenue un des meilleures chansons pop carrément... même si depuis on a appris que le "she" s'adresserait plus à la drogue qu'à une demoiselle (cf Wikipédia).
RépondreSupprimerPfff, on respecte même plus les souvenirs ;-)
Superbe chanson. Mais qu'est-ce que j'ai pu les flinguer les La's! Le son de l'album est rêche, on dirait qu'il est tout rabougri, comme une petite carcasse d'oiseau mort. Cela dit... la mauvaise foi ayant une fin, il faut bien admettre qu'il n'est pas sans intérêt - loin de là!
RépondreSupprimer@Matador : C'est vrai qu'après avoir écouté There She Goes", je m'attendais à autre chose pour l'album. C'est aussi pour cela qu'il n'est pas parmi mes indispensables :)
RépondreSupprimerAlors c'était pas terrible les La's à Rock en Seine? Bien fait de ne pas y aller...
RépondreSupprimerPetit souvenir: festival du Val d'Oise à Pontoise, en 90 je crois. Les La's au programme en invité mystère, juste avant les VRPs et la Mano Negra (véridique!). Concert fabuleux, ça pogotait dans tous les sens devant la scène (oui, même pendant les La's)!
Quelques jours plus tôt les La's étaient passés à la Cigale (pour les 5 ans des Inrocks si ma mémoire est bonne) et l'ambiance avait été nettement plus calme, mais le concert excellent également...