Tout le monde vous dira la même chose : si vous étiez restés sur votre faim lors de ses deux précédentes sorties ("Vers les lueurs" et "Eleor") que vous jugiez trop lisses tant au niveau des paroles que de la musique, vous avez de bonnes chances d'être agréablement surpris par ce nouveau "Toute latitude" qui revient là où les choses avaient été laissées après le dyptique "La musique/la matière". Son dernier bon disque diront certains fans de la première heure, reprochant à l'artiste de devenir trop "mainstream". De dyptique il est aussi question en 2018 car il y aura une suite à ce nouveau disque prévue pour l'automne prochain. Ce futur album devrait être plus dépouillé puisque Dominique A y sera seul aux commandes. En attendant, "Toute lattitude" est plus électro, plus immédiatement sombre que les deux disques précédents. On y ressent l'inspiration des Cure, de New Order - on pourrait presque danser sur certains titres construits sur des boucles répétitives. Les machines ont pris plus que jamais les commandes. L'écriture se fait toujours un peu elliptique et suffisamment distanciée pour ne pas savoir si c'est de lui dont il est question. Les textes les plus touchants sont peut-être ceux où il parle de "nous" : "Nous avions toute latitude et toute la vie. Aucun engagement d'aucune sorte. Et pour seule devise "peu importe". Mais depuis..."
Ça fait longtemps qu'on a arrêté de se demander si chacun de ses nouveaux disques était son meilleur ou pas. Comme pour beaucoup d'artistes qu'on aime, notre préféré est celui qui nous rattache le plus à des souvenirs personnels. Comme peu d'artistes par contre, Dominique A ne fait jamais de mauvais disques. "Toute latitude" porte bien son nom. Fais comme tu veux, Dominique, tant que tu nous sors d'aussi beaux albums, tu as effectivement "toute latitude"...
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