On a beau connaître la musique de Kevin Barnes et de son groupe presque par cœur, les avoir vus de nombreuses fois sur scène, on parvient encore à être régulièrement (et agréablement) surpris avec of Montreal. Ce nouveau disque a été écrit et composé suite à l'élection de Trump et à une nouvelle rencontre amoureuse du chanteur après son douloureux divorce. Une période un peu schizophrène : un bonheur personnel mais une crainte réelle et assumée pour l'avenir de l'humanité. Cet album ne comprend donc que des chansons ayant un double titre. Barnes semble être plus que jamais seul maître à bord et balance les chansons qu'il aime, celles de sa jeunesse, à la mode des "extended mix" des années 80. Ces chansons qui duraient plus de 5 minutes et permettaient d'enfoncer le clou sur la piste de danse, histoire qu'on retienne d'autant mieux les morceaux, pour qu'ils ne nous lâchent plus.
of Montreal y ajoute sa touche personnelle : plusieurs mélodies en une, de la fantaisie à gogo et une production plus complexe qu'à l'accoutumée avec même l'apparition d'un saxo. Au final, ce "White is relic / irrealis mood", plus long en bouche que les précédents, est sans doute le meilleur album de la formation d'Athens depuis "False Priest" en 2010. À croire que la politique américaine a aussi du bon : la création est souvent plus intéressante dans la frustration.
Les singles m'ont beaucoup plu, faut que je me plonge dans l'album. Je suis content du virage que Barnes prend depuis Innocence Reaches, je trouvais les deux précédents un peu inégaux.
RépondreSupprimerJ'ai récemment reecouté paralytic stalks, je le trouve aussi bon que false Priest, hissing fauna et skeletal Lamping. Je t'encourage à le réévaluer aussi ;)