Accéder au contenu principal

Cibelle - Las Vénus Resort Palace Hotel

Si on m'avait dit en commençant ce blog, qu'un jour j'allais parler du disque d'une ex-mannequin brésilienne, je n'y aurais franchement pas cru. Pourquoi ? Tout simplement parce que mannequin ne rime souvent pas très bien avec musicien et aussi parce que le Brésil, hormis pour le football, je n'y connais pas grand chose. Et c'est d'ailleurs peut-être un peu pour cette raison que je vais vous parler du nouvel album de Cibelle, car il n'évoque pas tant que ça la musique latino-américaine. Non, ce "Las Vénus Resort Palace Hotel" est plutôt un disque "melting-pot" qui brasse beaucoup de styles musicaux, à l'image de ce que peuvent faire des Pink Martini par exemple. La belle a déjà travaillé avec un dénommé Devendra Banhart, ce qui explique le côté pop/folk et le fait que son univers peut aussi plaire aux adeptes du genre. Mais les vrais amateurs de world music trouveront sans doute cette musique paradoxalement trop consensuelle et préféreront des choses moins évidentes et plus pointues. N'ayant pour ma part que peu de connaissances et donc d'à priori en la matière, j'avoue avoir accroché assez rapidement.
Ce disque se veut comme un voyage, une histoire avec une introduction ("Welcome") et une conclusion ("Bye Bye"). Cibelle a beau y parler d'apocalypse et de fin du monde, sa musique n'en demeure pas moins, la plupart du temps, douce et légère. Oui, c'est le mois de mai et comme beaucoup, j'ai déjà des envies de vacances et de soleil et forcément, il en est question ("Underneath The Mango Tree") lorsqu'il s'agit d'une artiste brésilienne. "Las Vénus Resort Palace Hotel" est pourtant un album foutraque comme sa pochette, bariolé comme les nouvelles tenues très kitsch de Cibelle, dans lequel vous trouverez forcément votre bonheur et qui, entre un Archie Bronson Outfit ou un These New Puritans, repose plutôt agréablement les oreilles. Le genre de disque à écouter tranquillement, en sirotant une pina colada au bord de la piscine ...

Clip de "Man From Mars" :

Clip de "Lightworks" :

Album en écoute intégrale sur Deezer

Commentaires

  1. Je suis d'accord, ce bel album est un peu consensuel.
    Je te conseille d'écouter "The Shine Of Dried Electric Leaves", un album de Cibelle plus ancien (2006), mêlant subtilement électro et latino.
    Son meilleur album.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...