Mais il y a d'autres chansons marquantes sur ce disque, qui a l'avantage de ne pas se contenter d'une seule et unique direction, qui est souvent l'apanage de ce genre d'univers profondément mélancolique. "Never-ending Song", par exemple, est un titre plus enjoué, presque pop. "The Sheperd" commence doucement pour s'emballer et finir dans une belle envolée lyrique. Chaque morceau ou presque possède ainsi son propre charme, ce qui fait que l'on sait déjà que "Whispers & Shouts" est un disque qui nous suivra, mine de rien, un bon bout de temps.
On continue le rattrapage des disques 2021 avec une sacré pointure, puisque j'ai nommé Nick Cave, sans doute le rockeur ultime. Celui qui a commencé punk arty au sein de Birthday Party et produit aujourd'hui parmi les disques plus sombres qui soient. Le décès d'un fils y étant évidemment pour quelque chose. Autant les deux précédents albums, les pourtant acclamés - mais comment attaquer un père inconsolable - " Skeleton Tree " et " Ghosteen " m'avaient laissé étrangement indifférent. Autant ce " Carnage " sorti cette fois sans ses Bad Seeds mais avec le seul Warren Ellis - décidément compagnon de tous les instants depuis quelques années - m'a tout de suite marqué. Par son dépouillement, par sa quasi absence d'effets, juste quelques délicats et déchirants arrangements venant ornés juste ce qu'il faut le spleen du sieur Cave. Il n'est plus question de masquer les faits sous un quelconque décorum mais d'affronter la vérité
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